La secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a qualifié d'"illégal" le blocage des raffineries souhaité par la Fédération CGT de la Chimie du 7 au 10 janvier pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.
La CGT Chimie ne lâche rien dans sa lutte contre le projet de réforme des retraites. La Fédération appelle à un blocage de toutes les raffineries, terminaux pétroliers et dépôts pendant 96 heures, du 7 au 10 janvier.
Bloquer les raffineries et terminaux pétroliers
Sur les huit raffineries françaises - incluant la bio-raffinerie de La Mède - cinq dépendent du groupe Total, deux d'Esso (Exxon-Mobil) et une de Petroineos à Lavéra, qui emploie 1 200 personnes à Martigues dans les Bouches-du-Rhône. Dans cette dernière, le 23 décembre, les salariés ont voté l'arrêt progressif de la production pour 15 jours.L'appel concerne aussi les terminaux pétroliers de Marseille, Dunkerque et du Havre."C'est illégal, le blocage des raffineries. C'est pas le droit de manifester, c'est pas le droit de grève", a affirmé la secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher sur BFMTV.
a-t-elle souligné.Aujourd'hui il est légitime que les Français aient accès à l'essence, c'est une pression qui n'est pas acceptable
Effet de panique et rupture de carburants
"Ce gouvernement n'entend rien, il faut mettre davantage de pression", a-t-il expliqué, tout en précisant qu'il s'agit de bloquer la sortie des produits pétroliers et non d'arrêter la production."Ces annonces sont faites pour faire paniquer les Français et qu'ils se précipitent dans les stations ce qui peut ensuite causer des ruptures sur des carburants", a estimé la ministre de la Transition Ecologique Elisabeth Borne.