Les enquêteurs débarquent en nombre dans les affaires de la SEMIVIM, la société HLM de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône. Sa directrice est placée en détention provisoire.
Perquisitions, auditions et garde-à-vue s’enchainent depuis le mardi 7 décembre. Les motifs sont nombreux : trafic d’influence, corruption passive, favoritisme, prise illégale d’intérêts, recel : l’information judiciaire est ouverte depuis le 14 octobre.
L'enquête se précise
Les investigations s’accélèrent brutalement cette semaine. Gaby Charroux, maire PCF de Martigues, est président de la société d’économie mixte. Patricia Baptiste en est la directrice du patrimoine. Les investigations la visent particulièrement, ainsi que son concubin Adel Baha.
Nos confrères du média Blast avaient dénoncé les faits au mois d’octobre. Des révélations qualifiées de rumeurs par certains élus.
Le mardi 7 décembre, les salariés de la SEMIVIM voient arriver les enquêteurs de la brigade financière de Marseille et de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (l'OCLCIFF), basé à Nanterre.
Sept personnes sont placées en garde-à-vue, déclare la procureure de la République Dominique Laurens. A l'issue de ces mesures, cinq personnes sont déférées au Juge d'instruction le jeudi 9 décembre.
Mise en examen
Patricia Baptiste est mise en examen pour corruption passive, favoritisme et prise illégale d'intérêts. Elle est placée en détention provisoire. Son compagnon, mis en examen des chefs de corruption passive, trafic d'influence passif, favoritisme et prise illégale d'intérêts et incarcéré provisoirement, ayant sollicité un délai devant le Juge des libertés et de la détention.
Trois entrepreneurs sont mis en examen des chefs de corruption active, trafic d'influence actif, recel de favoritisme et recel de prise illégale d'intérêts et placés sous contrôle judiciaire. Cette mesure implique notamment le paiement de cautionnements allant de 40.000 à 200.000 Euros, nous informe la Procureure de Marseille.