Des peines de 1 ans à deux ans et demi de prison ferme ont été requis jeudi contre trois Russes, jugés en comparution immédiate pour avoir participé à une ultra-violente "chasse" aux Anglais près du Vieux-Port de Marseille, samedi dernier, en marge du match Angleterre-Russie de l'Euro 2016.
Deux ans et demi de prison ferme ont été requis jeudi contre le premier des trois Russes accusés d'avoir participé à une ultra-violente "chasse" aux Anglais près du Vieux-Port de Marseille, en marge du match Angleterre-Russie de l'Euro 2016.
Aleksei Erunov, 29 ans, figure des supporters du Lokomotiv Moscou, a reconnu à l'audience sa présence sur des vidéos où l'on voit un groupe de Russes frapper des Anglais à coups de chaises ou de barres de fer.
Je m'excuse. Je reconnais que j'y étais, mais je n'ai frappé personne. J'ai les mains propres",
a-t-il déclaré - traduit par un interprète - à la barre du tribunal correctionnel de Marseille. Le parquet a fait visionner lors de l'audience une vidéo filmée et postée par les ultras russes eux-mêmes sur YouTube, depuis une caméra fixée sur les vêtements de l'un d'entre eux.
"C'est une chasse. Ils partent au pas de course, restant en groupe et conservant assez d'énergie pour ce qu'ils appellent le +fight+", a décrit le procureur-adjoint André Ribes.
Dès qu'il y a un Anglais isolé, ils le frappent",
a-t-il ajouté, devant les images sur lesquelles on voit des supporters lancer des chaises depuis le haut d'un escalier ou ramasser des barres de fer, tandis que des blessés gisent à terre.
La même réquisition de 30 mois de prison ferme a été prononcée à l'encontre d'un deuxième fauteur de trouble russe, Sergeï Gorbachev 34 ans, jugé cet après-midi et un an de prison a été requis contre le troisième, Nicolaï, 30 ans, assorti d'une interdiction de territoire.
Deux jours après l'interpellation de 43 Russes dans leur car à Mandelieu-la-Napoule, à 170 km de Marseille, trois d'entre eux doivent être jugés au total jeudi devant ce tribunal pour "violences avec arme par destination" et pour avoir "participé sciemment à un groupement" en vue de préparer "des violences volontaires contre les personnes", un délit créé en 2010, avait précisé le procureur de Marseille.