Roseline Painchault comparaissait depuis lundi devant la Cour d'Assises d''Aix-en-Provence. Celle qui est accusée d'avoir commandité le meurtre de son mari en 2010 a fait un malaise à la reprise d'audience ce mardi. Le procès est reporté.
Ces deux phrases laconiques sont prononcées par la présidente Jacqueline Faglin, dès la reprise de l’audience ce mardi après-midi. Un médecin expert a rédigé le certificat médical. Au début de cette 2ème journée d’audience, la principale accusée dans cette affaire d’assassinat, a fait un malaise. Un médecin est venu, une première fois l’examiner, lui a prescrit des médicaments. Durant toute la matinée, Roseline Painchault est restée prostrée dans le box.L’état de santé de Madame Roseline Painchault n’est pas compatible avec sa comparution devant la Cour d’Assises. Le procès est renvoyé à une date ultérieure."
Son fils recrute "le tueur"
Roseline Pinchault, 61 ans, son fils Arnaud Privat, 38 ans, et Christopher Munsch, 30 ans, l’ami du fils, étaient jugés depuis lundi pour l’assassinat de Christophe Lejard. La veuve est accusée d’avoir commandité le meurtre de son mari par l’intermédiaire de son fils qui a recruté son ami, moyennant une somme de 15 000 euros. Les faits datent du 24 novembre 2010, au matin, Christophe Lejard se rend à son travail, il ouvre une barrière habituellement fermée. Au moment où il s’apprête à remonter dans sa voiture, il reçoit en pleine tête une décharge de fusil de chasse. Le chef d’une entreprise de menuiserie décéde sur le coup. Il avait 48 ans."Un compagnon de beuverie"
L’enquête va durer des mois. Les gendarmes vont découvrir que c’est Roseline Painchault qui a commandité l’assassinat de son mari par l’intermédiaire de son fils habitant dans l’Orne. Il a recruté un ami, compagnon de beuverie. Christopher Munsch a fait le voyage depuis Nogent-le-Rotrou, soit 800 kilomètres, pour exécuter "le contrat". Dès l’ouverture du procès ce lundi matin, les 3 accusés ont reconnus les faits qui leur sont reprochés.
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Par ailleurs, Roseline Painchault est poursuivie pour avoir commandité l’assassinat de Christopher Munsch contre 8000 euros et avoir indûment perçu les 188 809 euros du capital décès de son mari, qu’elle s’est empressée d’exiger peu de temps après sa mort. Cette somme à laquelle elle a ajouté 17 000 euros a été "prêtée" à une codétenue, pour "que cet argent ne soit pas disponible pour les parties civiles, qui ne les méritent pas..". Ces faits supplémentaires ont été commis, alors que Mme Painchault se trouvait en détention provisoire.