Une enseignante a dénoncé la vetusté des écoles publiques à Marseille en décembre dernier, la polémique est devenue une affaire d'Etat depuis jeudi soir... Le conseil municipal de lundi risque d'être houleux...
Ecoles marseillaises : une affaire d'Etat
La polémique sur l'état de certaines maternelles et élémentaires à Marseille est devenue une affaire... d'Etat depuis jeudi soir. Les ministres de l'Education Nationale et de la Ville ont demandé au prefet de Région de se saisir du dossier, à la veille du conseil municipal.Tout commence en décembre dernier, avec la publication d'une lettre ouverte d'une enseignante dénonçant les conditions dans lesquelles elle enseigne.
Le reportage du 3 décembre 2015 de Sidonie Canetto et Francis Di Cesare :
Parents d'élèves et enseignants ont ensuite multiplié les témoignages, dans plusieurs écoles, de murs moisis, d'élèves en doudoune dans des classes non chauffées, ou de délais allant jusqu'à six mois pour réparer un robinet.
Plusieurs articles paraissent et font même la Une au niveau national dans le journal Libération. Le maire Les Républicains Jean-Claude Gaudin a dans un premier temps dénoncé une "description apocalyptique" de ces établissements.
Le reportage de Valérie Smadja et Mariella Coste du 1er fevrier 2016 :
Jeudi soir, la ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et le ministre de la Ville, Patrick Kanner, saisissent le Préfet de région dans une lettre, et demandent une évaluation sur "l'ensemble des éléments de sécurité, de salubrité, d'hygiène et de santé publique, mais aussi les conditions d'apprentissage des élèves et de travail des enseignants".
plan d'action de la préfecture pour les écoles
.Le reportage de Valérie Smadja et Alban Poitevin ce vendredi 5 février 2016 :
Yves Moraine, président du groupe LR au conseil municipal, s'est élevé contre une "polémique politicienne et manichéenne indigne, inacceptable et intolérable". La ministre "est en train de perdre les pédales complètement".
La suite ce lundi 8 fevrier, lors du Conseil municipal de Marseille, un point de situation est prévu.