En conseil municipal réuni lundi, le maire de Marseille a dénoncé le Marseille bashing et annoncé une subvention de 9 millions d'euros pour les écoles délabrées à remettre en état et la mise en place d'un numéro unique pour les directeurs d'école.
Premier dossier à l'ordre du jour du conseil municipal ce lundi, l'insalubrité de certaines écoles publiques de la ville. Le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin a dénoncé "un Marseille bashing" fustigeant "la manipulation" d'un "grand quotidien national", visant l'édition du 2 février de Libération. Mardi, le quotidien avait titré "La honte de la République".
Sûr de son bilan, et il a rappelé que la ville a consacré en 2015, "198 millions d'euros à l'éducation", ce qui en fait "le premier poste de dépenses de la 2e ville de France, soit 12% de son budget total".
Le maire de Marseille qui souhaite jouer la transparence a décidé de lancer une "opération vérité". Il a invité dès ce lundi après-midi "quiconque", et plus particulièrement les élus et la presse, à visiter les écoles critiquées, pour montrer "la réalité de cette mission difficile".
La sénatrice-maire des 15-16e (8e secteur), Samia Ghali s'est indignée sur son compte Twitter et sur sa page Facebook de ce "Gaudin Tour" improvisé dans les écoles.
#gaudintour: une insulte supplémentaire à notre honnêteté collective. #EcolesdelaHonte #CMMarseille
— Samia GHALI (@SamiaGhali) 8 Février 2016
Réfutant les accusations portées sur l'abandon de certains quartiers, Jean-Claude Gaudin a quand même annoncé que la Ville déblquera une enveloppe de 9 millions d'euros sur trois ans" consacrée aux travaux urgents, "si le gouvernement met comme prévu 3 millions par an pendant 3 ans pour le financement des activités périscolaires à Marseille, autre sujet polémique depuis la mise en place de la réforme.
Le maire de Marseille a également déclaré lors de ce premier conseil municipal depuis que la polémique a éclaté, qu'il allait mettre en place "un numéro unique" pour faciliter les démarches des directeurs d'écoles qui auront à signaler des travaux urgents dans leur établissement.