Chacun se renvoie la balle : d'un côté les parents, qui dénoncent à Marseille, un manque d'hygiène et de sécurité; de l'autre la mairie qui explique "faire ce qu'elle peut" face au vandalisme dans les écoles.
Le vandalisme dans les écoles, c'est le nouveau bouclier de défense de la mairie de Marseille qui se cache derrière les "dégradations subies". Les écoles de Marseille seraient-elles davantage vandalisées que les écoles de Lyon ou de Paris ? Ou davantage vandalisées qu'un autre établissement public à Marseille ? Pas de réponse.
Mais face à la colère des parents, toujours présente après les vacances de février, la mairie dégaine ses chiffres du vandalisme, pour faire comprendre au grand public qu'elle plaide non coupable face à l'état vétuste des écoles.
23 écoles volontairement dégradées
Selon le communiqué de presse reçu dans les rédactions, depuis la rentrée 2015, 23 écoles (sur 444) ont été la cible d'actes de dégradations. Depuis septembre, le vol de matériel informatique dans les écoles représente un coût de 19 288 euros sur les 500 000 euros engagés par la municipalité pour la réparation des dégâts causés.Dans la liste des 23 écoles vandalisées depuis septembre 2015:
- 5 sont dans le 16è
- 6 sont dans le 15è
- 2 sont dans le 14è
- 1 dans le 13è
- 3 dans le 11è
- 1 dans le 10è
- 1 dans le 9è
- 2 dans le 8è
- 1 dans le 6è
- 1 dans le 1er
Que veut dire vandalisme ?
Selon la liste de la mairie, sur les 444 écoles marseillaises, 23 sont "vandalisées". Cela va du vol d'extincteur, à une vitre brisée, en passant par une "intrusion dans la salle polyvalente".On est loin des problèmes de manque de chauffage ou de présence d'amiante dénoncée par les parents.
A Jean Perrin, les travaux sont entamés
A Saint Mitre, les parents sont toujours en colère
La mairie promet que la majorité des travaux sera faite durant les vacances d'été, en juillet et en août 20146.