Cinq mois après la fusillade de la cité de la Castellane à Marseille, où des policiers avaient été pris pour cible, quatre suspects ont été déférés vendredi devant le parquet de Marseille.
Quatre jeunes gens soupçonnés d'être impliqués dans la fusillade ayant pris pour cible des policiers dans la cité de la Castellane à Marseille en février dernier ont été déférés vendredi devant le parquet de Marseille. Un mandat de dépôt a été requis contre trois d'entre eux, trois hommes de 19,
26 et 32 ans, le dernier ayant été extrait de la prison des Baumettes. Une femme de 22 ans a également été présentée à la juge d'instruction.
Leurs traces ADN et leurs empreintes papillaires ont été découvertes par les enquêteurs sur différents objets ainsi que sur des paquets de stupéfiants dans l'appartement de la cité où des membres du commando défendant leur "plan stups" face à une bande rivale s'étaient réfugiés.
Huit personnes écrouées
Ces quatre personnes, dont une habitant la Castellane (quartier nord de Marseille), avaient été interpellées mardi. Sept hommes et une femme ont déjà été mis en examen dans le cadre de cette enquête pour tentatives d'homicide volontaire en bande organisée sur personnes dépositairesde l'autorité publique, infraction à la législation sur les stupéfiants, acquisition illégale d'armes et de munitions en bande organisée et association de malfaiteurs. Tous ont été placés en détention provisoire. Le 9 février, quelques heures avant l'arrivée du Premier ministre Manuel Valls, accompagné de plusieurs ministres, à Marseille, une soixantaine de coups de feu tirés à l'aide de fusils d'assaut Kalachnikov par des membres d'une des deux bandes rivales qui s'apprêtaient à en découdre, avaient pris pour cible plusieurs voitures de police. Dans l'une d'elles se trouvait le directeur départemental de la sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel, qui avait dû se réfugier derrière son véhicule pour se protéger des balles.