Grève dans les écoles, service d'accueil pour les élèves à Marseille

Les conditions de travail,  la formation et la revalorisation des salaires sont au coeur du nouveau mouvement de grève lancé par la FSU première fédération de l'éducation.

Selon le ministère de l'Education nationale, cette grève ne devrait pas être très suivie au niveau national. Le taux de grévistes devrait osciller entre 10% et 22,2%, d'après les remontées signalées par le SNUIpp-FSU, syndicat
majoritaire dans le secteur. Cependant il faut s'attendre à ce que le mouvement soit davantage suivi dans certaines villes comme Marseille. Certaines écoles resteront fermées ce mardi et la Ville de Marseille a annoncé la mise ne place d'un service d’accueil gratuit dans treize centres aérés des 1er et 7e arrondissements, des 4e et 5e arrondissements, des 6e et 8e arrondissements, des 9e et 10e arrondissements, des 11e et 12e arrondissements et des 13 et 14e arrondissements. 

Les raisons de la grève

La FSU, qui appelle à la grève, dénonce des "classes parmi les plus chargées" parmi les écoles européennes, une "faible rémunération des enseignants et la déshérence de sa formation continue". 

Il y a urgence à apporter des améliorations"


martèle le syndicat.
Cette grève intervient deux mois après des mobilisations contre des sorties de collèges de l'éducation prioritaire et alors que les rectorats dévoilent en ce début d'année les moyens (classes pour le primaire, nombre d'heures de cours pour le secondaire) attribués aux établissements pour la rentrée 2015, explique Bernadette Groison, secrétaire général de la FSU.

Journée test 

Mais cette grève intervient aussi près d'un mois après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher de Vincennes, et les incidents survenus dans plusieurs établissements au cours de la minute de silence en hommage aux victimes. La mobilisation a été décidée en janvier "avant les attentats", souligne Bernadette Groison.

C'est une grève difficile, on ne va pas le cacher, personne ne pouvait se douter qu'on commencerait l'année aussi douloureusement."
On a le sentiment qu'aujourd'hui, on n'avance pas assez vite sur les décisions à prendre pour le système éducatif, que le souffle avec la refondation de l'école est en train de tomber. On ne sait pas sur un certain nombre de mesures où on va",

explique-t-elle.
Sur le terrain, "beaucoup de personnels ne voient pas au quotidien les mesures concrètes". Si les 60.000 postes promis sur le quinquennat "ont été en partie créés, ils sont absorbés en grande partie par la formation" initiale des enseignants et par "la hausse démographique" des élèves, pointe la dirigeante syndicale. Elle critique par ailleurs une grande disparité dans les enseignements dispensés dans les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) qui ont ouvert à la rentrée 2013, à raison d'une par académie. La grève constitue "une journée test assez classique",
qui permet de voir s'il y a une possibilité de mobilisation plus large, estime Laurent Frajerman, chercheur à l'institut de recherches de la FSU et au Centre d'histoire sociale de Paris I.
Depuis l'élection de François Hollande, il y a eu une déception chez les enseignants, qui votent plutôt à gauche, et elle peut se cristalliser dans l'action comme dans un attentisme, fait valoir l'auteur de "La grève enseignante". La FSU revient à "l'appel régulier à la grève, sans concertation,sans objectifs et sans espoir", critique de son côté le Sgen-CFDT, soulignant que "faire grève est un sacrifice pour les salariés qui y perdent une journée de salaire".

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