La justice vient d'ordonner ce vendredi l'expulsion des grévistes de la RTM qui bloquent les dépôts de bus. La direction de la régie des transports marseillais avait déposé un référé. Des grévistes bloquaient 4 dépôts de bus et empêchaient les chauffeurs de se ravitailler en carburant.
La justice a ordonné vendredi l'expulsion de grévistes de la Régie des Transports Marseillais (RTM), qui ont cessé le travail depuis cinq jours et bloquent des dépôts de bus. La RTM avait déposé un référé jeudi après que des grévistes eurent bloqué quatre centres de dépôt de bus, les empêchant de se ravitailler en carburant.
Les agents qui bloquent les bus font preuve d'une parfaite mauvaise foi en invoquant la poursuite de l'activité au motif que le personnel administratif travaille normalement"
indique le tribunal de grande instance de Marseille dans son jugement.
Une entrave à la liberté de travail
Le tribunal, estimant que la mise en place de "barrages humains" constitue une "entrave à la liberté du travail" et "un exercice illicite et abusif du droit degrève", ordonne l'expulsion immédiate de "tous les occupants" des dépôts de bus. La grève des transports en commun, débutée lundi, se poursuivait vendredi perturbant le trafic sur les lignes de bus et une ligne de tramway. "On est parti pour ne plus s'arrêter", avait affirmé jeudi Georges Chahine, élu CGT et membre du conseil d'administration de la RTM.
La direction avait qualifié lundi d'"abus de minorité" l'action de la CGT. "Nous avons signé début 2013 un accord salarial, prévoyant une hausse de 3% par an sur deux ans pour les conducteurs, permettant d'espérer une paix sociale. Tous les syndicats, dont la CGT, l'avaient signé, et s'en étaient félicités", avait expliqué le directeur général de la RTM, Pierre Reboud.