LEGISLATIVES DANS LES BOUCHES-DU-RHONE. Quels sont les points chauds ?

Dans 8 des 16 circonscriptions des Bouches-du-Rhône, le scrutin de ces élections législatives s’annonce serré. Le Front national cible au moins 3 des 6 circonscriptions où le sortant ne se représente pas. Par ailleurs à Marseille, Valérie Boyer (LR) comme Patrick Mennucci (PS) sont menacés.

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Les résultats de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle ont aiguisé l’appétit du Front national qui se verrait bien, en ce mois de juin, remporter un, deux voire trois sièges de députés dans les Bouches-du-Rhône. Jean-Luc Mélenchon entend lui aussi surfer sur l’engouement que son mouvement a suscité le mois dernier pour ravir la 4e circonscription au socialiste Patrick Mennucci. Autre possible victime collatérale de l’élection présidentielle, Valerie Boyer, porte-parole de François Fillon en situation difficile dans à Marseille.

1ère circonscription 


La député sortante Valérie Boyer LR, qui brigue un 3e mandat à l’Assemblée, va-t-elle payer le prix de son fidèle soutien à François Fillon, dont elle fut la porte-parole dans la primaire ? La maire des 11 et 12e arrondissements se lance dans la bataille fragilisée par l’affaire du Pénélope Gate, elle qui n’avait gagné en 2012 que par 505 voix d’avance.

Parmi ses 21 adversaires en lice, la menace vient surtout du côté de la République en Marche qui aligne un membre éminent de la communauté arménienne, Pascal Chamassian, ex-PS, et du Front national qui fort de ses très bons scores localement peut qualifier son candidat Franck Allisio, ex-UMP, pour le second tour.


3e circonscription  


Cette circonscription est ouverte au renouvellement puisque le siège est vacant suite à la condamnation de la députée ex-PS Sylvie Andrieux. Le FN est à l'affût. Déjà candidat en 2012, Stéphane Ravier porte les espoirs du Front national dans ces quartiers du Nord-Est de Marseille qui ont placé Marine Le Pen en tête du 1er tour de la présidentielle.

Elu maire du 7e secteur et sénateur en 2014, Stéphane Ravier espère surfer sur la vague bleue marine pour l'emporter. Il part favori face à ses trois challengers : la candidate PS, Anne di Marino, qui peine à sortir de l'ombre encombrante de Sylvie Andrieux, Richard Miron, l'adjoint au maire LR de Marseille, chargé des Sports et Sarah Soilihi, championne du monde de kick boxing ihvestie par la France insoumise.


4e circonscription



C'est le grand match de ces législatives à Marseille et le député sortant pourrait en sortir K.O dès le premier tour. Les sondages donnent Jean-Luc Mélenchon gagnant dans la 4e circonscription de Marseille. Le leader de la France insoumise a choisi l'une des plus faciles à remporter au regard de ses résultats à la présidentielle.

Face à ce parachutage, le député sortant Patrick Mennucci semble bien mal parti, même pour se qualifier au second tour. La candidate de la République en Marche, Corinne Versini est en position de lui ravir la seconde place. Et pas sûr que les suffrages permettent une triangulaire. 


5e circonscription 


La bataille s’annonçait difficile pour la députée sortante Marie-Arlette Carlotti, élue en 2012 face à Renaud Muselier. A 65 ans, l’ex-ministre n’a pas voulu risquer le combat de trop. Le PS a investi un jeune médecin, secrétaire fédéral du PRG, Sébastien Desille, qui ne part pas favori face au poulain de Jean-Claude Gaudin à la mairie, Yves Moraine.

L’avocat de 44 ans préside le groupe de la majorité au conseil municipal, il est aussi conseiller départemental et maire du 4ème secteur (6/8).  Hendrik Davi, 40 ans, candidat de la France insoumise espère profiter de la dynamique citoyenne pour s’imposer au second tour.  La division à gauche pourrait cependant profiter à un candidat frontiste, handicapé par son manque de notoriété Jean-François Luc mais porté par les bons résultats de Marine Le Pen à la présidentielle.


8e circonscription
 

La droite qui avait perdu cette circonscription en 2012 espère la reconquérir en ce mois de juin. Le sortant PRG, Jean-Pierre Maggi. empêtré dans les affaires, ne brigue pas de nouveau mandat. Sandra Dalbin, 34 ans, élue du canton de Vitrolles et vice-présidente du conseil départemental, déléguée aux personnes handicapées porte l'investiture LR-UDI mais ce choix ne fait pas l'unanimité à droite.

Le Front national nourrit de sérieux espoirs sur cette circonscription, où localement il a atteint 60 % au premier tour de à la présidentielle. Il a choisi Antoine Baudino, un jeune frontiste proche de Marion Maréchal Le Pen pour mener ce combat.


12e circonscription 


Cette circonscription englobant Marignane et Vitolles est une des cibles prioritaires du FN dans les Bouches-du-Rhône. Ami personnel de Marine Le Pen, Jean-Lin Lacapelle, parachuté de la région parisienne, part grand favori pour succéder au député sortant socialiste Vincent Burroni qui ne se représente pas.

Il a sur sa route, Eric Diard, 51 ans, député de la circonscription pendant 10 ans, à qui a manqué 373 voix en 2012 dans la triangulaire PS-UMP-FN pour conserver son siège. Investi LR-UDI, il mise beaucoup sur la proximité pour prendre sa revanche.


13e circonscription


Le FN qui a investi Emmanuel Fouquart, conseiller régional et municipal d'opposition à Martigues, juge cette circonscription à sa portée.

Cet ancien bastion ouvrier avait été remporté en 2012 par le maire communiste de Martigues, Gaby Charroux, qui ne se représente pas en raison du cumul des mandats. Mais il reste suppléant de Pierre Dharréville, PDG du quotidien régional La Marseillaise et secrétaire départemental du PCF 13. 


16e circonscription


Valérie Laupies porte les plus grands espoirs du FN en Provence. L'institutrice en ZEP a râté plusieurs rendez-vous électoraux ces dernières années, mais celui-là pourrait être le bon.

Face à elle, à droite, la candidate LR-UDI, l'ex-torera  à cheval, Marie-Pierre Callet subit la concurrence d'un dissident. Et à gauche, le candidat de la France insoumise, Gérard Geron, n'a ni sa notoriété ni son expérience des campagnes électorales. 



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