Marseille et Aix : 19 personnes bientôt jugées pour deux dépôts d'armes clandestins

Dix-neuf personnes, propriétaires et utilisateurs présumés de deux dépôts d'armes clandestins démantelés à Marseille en 2013 et 2014, ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel de Marseille pour être jugées d'ici quelques mois. Parmi elles deux figurent 2 noms du grand banditisme régional.

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Parmi les 19 personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel de Marseille, figurent des membres du narcobanditisme de cités
et deux "figures du banditisme régional", Robert Acaries, en détention provisoire, et Gérald Campanella, en fuite.
Trois équipes de malfaiteurs ont été démantelées, "particulièrement étoffées et structurées autour d'un chef non contesté, composées de membres aguerris à la criminalité organisée", selon une ordonnance de la juge d'instruction Karine Sabourin du 18 mai. Pour cette dernière, 

"cette affaire atteste, de façon intéressante, de connexions certaines entre ces équipes, semblant confirmer l'hypothèse selon laquelle il existait une certaine perméabilité entre le banditisme traditionnel et le néo-banditisme issu des cités marseillaises".


Dans un box de parking d'une résidence du 10e arrondissement, les policiers découvraient, le 23 septembre 2013, un dépôt d'armes clandestin, soit  dix-sept armes dont deux kalachnikov, un lot de munitions, une grenade, ainsi que talkies-walkies, cagoules,
brassards de police.
L'enquête conduisait à une équipe de La Capelette (du nom d'un quartier de Marseille) qu'aurait dirigé Jean-Louis Grimaudo, 28 ans, interpellé en février 2014 et toujours en détention provisoire. Grimaudo serait une figure montante de la criminalité, selon les policiers, en dépit d'un casier judiciaire ne laissant apparaître qu'une seule condamnation.

Des profils "défavorablement connus"

Un important travail d'analyse génétique permettait la découverte de profils de suspects "tous défavorablement connus". Dans le box était retrouvé l' ADN de Robert Acaries, 45 ans, répertorié par la police comme "un proche du grand banditisme corso-marseillais", condamné à cinq ans de prison pour un trafic de 620 kilos de résine de cannabis et à six ans de prison pour association de malfaiteurs.
La découverte à son domicile d'un boîtier conduisait à un second box contenant deux kilos de TNT, des pains d'explosif Semtex, deux kalachnikov et deux fusils d'assaut.
Identifié lui aussi par son ADN, Gérald Campanella, 48 ans,  fiché au grand banditisme, s'était mis en cavale peu de temps après l'identification de son profil génétique.
Plusieurs des prévenus seront jugés pour lui avoir apporté un soutien logistique durant sa fuite.
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