Un CRS marseillais avait dressé trois contraventions imaginaires au nouveau compagnon de son ex-épouse. Il a été condamné mardi à six mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende.
Le CRS marseillais a été jugé le 25 novembre pour détournement à caractère personnel de la finalité de fichiers informatisés, faux et usage en écriture publique. Ce sous-brigadier âgé de 41 ans avait reconnu la consultation, avec ses propres codes d'accès, du Système de traitement des infractions constatées (Stic) et du registre des immatriculations
de véhicules dans le but de "se venger bêtement" de son rival. Le tribunal n'a pas prononcé l'interdiction définitive d'exercer la fonction de policier qui avait été requise. Estimant que ce fonctionnaire n'avait "plus sa place dans la police", le procureur, Benoît Vandermaesen, avait dénoncé un comportement "ravageur pour l'institution".
Policier mal noté par sa hiérarchie, muté d'office à la CRS autoroutière Provence de Septèmes-les-Vallons, le sous-brigadier a reconnu avoir voulu "faire du mal à (s)on ex et à (s)on copain. Je sais que j'ai fait une grosse erreur mais je voulais savoir qui vivait sous mon toit, si cette personne était connue de nos services".