Une vingtaine de militants de l'Action française, groupuscule monarchiste proche de l'extrême-droite qui multiplie les actions ces derniers mois dans les environs de Marseille, ont perturbé mercredi soir une réunion publique au siège local des Républicains, a-t-on appris de sources concordantes.
Une militante "qui avait réussi à se faufiler dans le public" assistant à cette réunion au siège du parti à Marseille, en a été expulsée par le service d'ordre, tandis que les autres tentaient de pénétrer dans le bâtiment, a relaté une source
policière. Les militants ont alors brandi des drapeaux de l'Action française et lancé des fumigènes, avant de s'en prendre au rideau métallique à coups de pied puis de quitter les lieux.
L'Action française a revendiqué cette action dans un communiqué.
"Nous regrettons ces agissements lâches et honteux qui ne nous touchent pas", a réagi Ludovic Perney, responsable local des Jeunes Républicains, à l'origine de la réunion publique. Le groupuscule a multiplié les actions musclées ces dernières semaines, tentant d'interrompre début décembre une conférence sur le FN à Sciences-Po Aix-en-Provencepuis, fin janvier, perturbant les voeux du député Jean-David Ciot, secrétaire fédéral du PS des Bouches-du-Rhône.
Début février, le préfet de police des Bouches-du-Rhône a interdit un rassemblement de ce groupe royaliste, qui appelait à se recueillir à Roquevaire, près de Marseille, sur la tombe de Charles Maurras, inspirateur des mouvements d'extrême-droite condamné après la guerre pour son soutien résolu au régime de Vichy.