Il y a des après-midis comme ça, ou on se dit que rien, mais décidément rien, ne nous sourit. C'était le cas, sans doute, pour Gérard Garagnon, le double vainqueur du Mondial à pétanque (1986 et 2014), est sorti sans éclat sur le score de 13 à 10 face à une triplette où a brillé le jeune Sony Berth.
Soleil et silence de plomb dans les allées du Parc Borély. Gérard Garagnon est concentré, après son retour au sommet du Mondial à pétanque en 2014 il reste silencieux pour cette quatrième partie de l'édition 2016. Avec lui, dans la triplette: José Benony et Delys. Face à eux, le jeune Sony tout juste 16 ans, Alain et Marseille. Début de partie à l'avantage de Garagnon mais très vite, le joueur perd ses moyens. Ici on ne rigole pas, accroupi avant chaque tir, Gérard hausse ensuite les yeux au ciel, déçu par ses performances.
Il observe la surface du terrain, l'applatit d'un revers du pied, nettoie sa dernière boule et joue. Beaucoup mieux, enfin ! C'est maintenant le jeune Sony qui s'apprête à tirer pour remonter au score. Mais les voisins d'à côté "lui coupent le bras". Son équipe perd la mène.
C'est ça le Mondial,
souligne Claude, retraité, assis sur une chaise qui regarde le match. "Des terrains brouillons, il peut même y avoir un accident à chaque instant, pas de bois sur le côté, faut faire attention !"
Sony, les yeux rougis s'éloigne.
Une mère de famille traverse soudain la partie en lançant:
faut bien qu'on passe !
Le retraité rajoute: "on peut pas jouer tranquille c'est vraiment ça la Marseillaise". L'équipe Garignon est en bien mauvaise posture.
Tu joues mal voilà.
Lance soudain José Benony à son coéquipier. Et il rajoute: " ne me parle pas de boules".
Le score est de 10 à 10. Le jeune Sony passe à l'attaque. Lui et son équipe remportent les 3 points de la victoire. Le retraité se lève et lance un: "pour la photo de l'article faut me lever" ... "Normalement je suis pas ici". A bon entendeur: salut !