L'OM n'a pas fait mieux qu'un nul insipide sur la pelouse du Vélodrome dimanche soir contre Guingamp (0-0) pour la 20e journée de Ligue 1. Marseille se retrouve 11e au classement.

Le match

Depuis quatre mois l'OM n'a plus gagné au Vélodrome. La dernière victoire remonte au septembre contre Bastia (4-1). L'OM se retrouve 11e à huit longueurs de la précieuse 2e place, occupée par un SCO d'Angers qui n'a pourtant pas ses moyens.

Les cruels "Bielsa!" entonnés à cinq minutes de la fin du match sous-titraient le piètre spectacle offert par les Blancs. Le public regrette la folie du jeu prônée par l'entraîneur argentin démissionnaire après la 1re journée. Seul point positif, l'OM étend son invincibilité à onze matches, toutes compétitions confondues. Mais avec six nuls dans la série, il n'avance guère. Et le club dont la devise est "Droit au but" n'en a toujours pas marqué en 2016, hormis les tirs au but réussis à Caen en Coupe de France (0-0, 3 t.a.b. à 1). Guingamp stoppe l'hémorragie de cinq défaites de rang mais reste relégable. Pourtant Steve Mandanda, qui a annoncé cette semaine qu'il restait jusqu'à la fin de la saison, n'a quasiment rien eu à faire.

Certes l'OM avait l'excuse des huit absents, dont son meneur de jeu Rémy Cabella et quatre défenseurs, imposant ses quatre de derrière à Michel. Mais l'indigence du jeu a parfois fait peine à voir. 

La blessure d'Ocampos

De retour d'un mois de blessure, Georges-Kévin Nkoudou n'avait visiblement pas de jus, et le malheureux Lucas Ocampos, très moyen cette saison, s'est probablement
gravement blessé à la cheville gauche. Elle a vilainement tourné sous le poids de Younousse Sankharé après un contact régulier. Evacué par les pompiers à l'hôpital, il a été remplacé par le jeune milieu camerounais André Zambo (36). Michel a abandonné son traditionnel 4-2-3-1 pour revenir au 4-3-3 de Caen, Abdelaziz Barrada passant à droite dans le couloir occupé par Ocampos. 

Aux soucis d'effectif de Michel en défense s'aggravent donc ceux du secteur offensif. Rémy Cabella et Romain Alessandrini ne sont pas encore remis, et Bouna Sarr est
touché. Pourvu qu'il n'arrive rien à Michy Batshuayi, très décevant en pointe. L'OM va peut-être devoir casser sa tirelire pour recruter un avant-centre supplémentaire. 

Dans un match terne, la meilleure occasion olympienne a échu à Javier Manquillo, arrière-gauche de fortune, qui s'est ouvert comme un buteur le chemin des cages mais a buté sur la main ferme de Jonas Lössl (42). Juste après la reprise l'OM a manqué coup sur coup trois occasions de marquer, d'abord par Zambo et Barrada, sur la même occasion (47), puis une tête rageuse de Rolando s'est écrasée sur la transversale sur corner (48). 

Pour forcer la décision, Michel a incorporé à la place d'Alaixys Romao un attaquant supplémentaire, Antoine Rabillard (74), de l'équipe réserve, qui a disputé son premier match en pro, avec le N.28, celui de Mathieu Valbuena, que le club avait un temps annoncé ne plus vouloir attribuer. Mais, malgré une tête de Mauricio Isla au-dessus (81) ou une talonnade manquée de Zambo (88), Guingamp n'a même pas vraiment tremblé pour son point. L'OM a beaucoup de travail.

"Oui je suis inquiet"

A l'issue de la rencontre, Michel, l'entraîneur a déclaré : "Dans ce match il ne s'est pratiquement rien passé. La semaine dernière (à Caen, 0-0 victoire 3 t.a.b. à 1 en Coupe de France), nous nous étions procuré des occasions, mais là non. Et on ne peut même pas prendre l'excuse du nombre de blessés (huit, plus Ocampos en cours de match, ndlr). Nous n'avons pas joué au niveau que nous espérions, j'ai la sensation que quand nous jouons à la maison la pression est très grande. On essaie de les pousser à faire mieux, mais cet effectif est très jeune, ce n'est pas un hasard si nos meilleurs joueurs aujourd'hui ont été +Lass+ (Lassana Diarra) et les deux centraux (Rolando et Nicolas Nkoulou), des joueurs d'expérience. Oui, je suis inquiet, mais cela ne date pas d'aujourd'hui, cela fait des mois qu'on ne gagne pas à la maison. Quand on joue à l'extérieur on sent qu'on a une bonne équipe, et toutes ces sensations s'effondrent quand on joue à domicile. Pour jouer dans ce stade il faut plus que des bons joueurs, il faut de la personnalité et du caractère. C'est normal que les fans sifflent et râlent quand l'équipe joue comme ça, ils ont chanté le nom de Bielsa, mais s'il n'était pas parti, c'est peut-être lui qui serait là..."

"Un match triste"

Steve Mandada (gardien de Marseille) salue les supporters pour leur constance malgré le niveau de jeu : "On n'a rien fait, c'était un match triste. Le constat est vite fait, je ne sais pas quoi dire sauf que nous avons été incapables de trouver l'ouverture et de faire la différence chez nous. De plus avec les blessures on n'est pas aidé par le sort. Il faut saluer les supporteurs qui essaient d'être là tant bien que mal, c'est difficile de venir au stade dans ces conditions."
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité