Lycéens, étudiants, salariés, ils étaient plusieurs milliers - 5000 selon la préfecture- à s'être mobilisés à Marseille pour manifester contre le projet de Loi Travail présenté par la ministre Myriam El Khomri. D'autres rassemblements ont eu lieu dans la région et dans toute France.
Des cortèges de manifestants ont -ou doivent- encore manifester aujourd'hui à Aix-en-Provence, Avignon, Toulon, Arles, Gap, Dignes-les-Bains, etc.
La contestation contre la loi travail se cristallise sur la réforme du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif. Deux mesures perçues comme des concessions au patronat.
Hasard du calendrier, la SNCF est également en grève aujourd'hui, pour des motifs internes, liés aux conditions de travail et aux salaires.
En attendant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres le 24 mars, Manuel Valls poursuit les concertations avec les partenaires sociaux avant une réunion plénière de "restitution" lundi prochain.
Le Premier ministre a promis des "améliorations", mais ses marges de manoeuvre semblent étroites entre des syndicats, dont "aucun (n'est) d'accord avec la loi", selon M. Martinez, et le patron du Medef, Pierre Gattaz, pour lequel un retrait du texte serait "dramatique pour le pays".
Le gouvernement fait aussi face à une profonde division de la gauche, déjà alimentée par le débat sur la déchéance de nationalité. "Si ce projet passe, je pense qu'on aura malheureusement fracturé la gauche", craignait mercredi Benjamin Lucas, président du Mouvement des Jeunes Socialistes opposé au texte.
Près de 200 personnes mobilisées à Gap
À Gap aussi, à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, SUD et Solidaires 05 ainsi que des syndicats étudiants et lycéens, une manifestation a regroupé près de 200 personnes devant la préfecture haut-alpine à 13 heures.
Un rassemblement contre le projet de loi sur le travail du gouvernement auquel se sont joints des militants de plusieurs partis politiques comme EELV ou le PCF.