Un mois après l'attaque de quatre agents à Viry-Châtillon, dans l'Essonne, 150 policiers ont manifesté ce mardi devant la préfecture à Marseille, appelant à "maintenir la mobilisation", a constaté l'AFP, alors que d'autres rassemblements sont prévus dans plusieurs villes.
Un mois après l'attaque de quatre agents à Viry-Châtillon, 150 policiers ont manifesté mardi devant la préfecture à Marseille, appelant à "maintenir la mobilisation", a constaté l'AFP, alors que d'autres rassemblements sont prévus dans plusieurs villes. Les policiers marseillais entendent continuer de manifester deux fois par semaine :
soutient "Néné", policier à Marseille depuis 20 ans.Il faut maintenir la mobilisation, montrer q'on n'est pas une police politique mais une police du peuple
Principale préoccupation : la violence, qui "augmente dans tous les secteurs", selon le policier. "Les infirmières sont en dépression, les profs explosent face à des classes de 30 et nous on craque aussi, on en a marre", résume-t-il. Comme ses collègues, ce quadragénaire en blouson de cuir déplore un manque de
formation sur les armes, et le manque de soutien face aux agressions, "avec deux psychologues pour tout le département". Une autre policière renchérit :
"Aujourd'hui, toute personne représentant l'Etat de près ou de loin est visée par la violence, même les pompiers, on est à bout, faut pas s'étonner qu'il y ait tant de suicides dans la police".
D'autres rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes de France ce mardi.
Le 8 octobre, deux policiers avaient été grièvement brûlés dans une attaque au cocktail molotov de leur véhicule menée par une quinzaine d'agresseurs dans cette commune de l'Essonne. Deux autres agents, présents dans une seconde voiture, avaient été moins gravement blessés. Les quatre policiers étaient en mission de surveillance à proximité d'un feu rouge de la Grande Borne, une cité difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, connu pour ses vols à la portière avec violences.