Les records de chaleur de ces dernières semaines aggravent la pollution à l'ozone et aux microparticules. Un expert déconseille aux joggers phocéens d'aller chercher le long du littoral la fraîcheur de la brise de mer le soir car elle draine son cocktail de polluants photochimiques...
Pollution de l'air à Marseille : sportifs attention !
Xavier Villetard, le responsable d'Air Paca, l'organisme qui surveille la qualité de l'air en Provence-Alpes-Côte d'Azur, déconseille aux joggers phocéens d'aller chercher le long du littoral la fraîcheur de la brise de mer le soir, car si elle peut sembler agréable pour courir, elle draine son cocktail de polluants photochimiques.Explication : la nuit, la température de la terre devient plus froide que celle de la mer, la brise de terre souffle vers la mer où elle pousse les polluants. Le jour c'est le contraire, vers la fin de la matinée, la terre s'est réchauffée, la température devient plus élevée que celle de la mer, et la brise marine souffle alors vers l'intérieur des terres, faisant remonter les polluants secondaires vers l'intérieur.
Avec la canicule, Marseille plus touchée par la pollution à l'ozone que Paris
Selon l'expert, sur l'année, les habitants de Marseille sont soumis à "un niveau moyen" de polluants plus élevé qu'à Paris.Le professeur Douw Steyn, un spécialiste canadien du climat qui participait récemment à Montpellier au 34e congrès ITM (International Technical Meeting on air pollution modeling and its application) explique que les charmes "naturels" de la Provence en période estivale : le soleil, la mer, les forêts de pins, amplifient considérablement la pollution, particulièrement en période de canicule.
Les polluants primaires résultant des activités humaines (origine anthropique) dioxyde d'azote (NOx) issu de la circulation automobile et maritime ou composés organiques volatils (COV) produits par certaines activités industrielles, réagissent
sous l'action du rayonnement solaire et se transforment en polluants secondaires, notamment ozone et microparticules.
Pour lui, il n'y a pas trente-six solutions :
Dans les années 50 aux Etats-Unis, on pensait que tout était résolu avec un coup de vent, que la pollution se dispersait, on sait maintenant que c'est faux. La seule solution c'est de diminuer les émissions".
Les particules, un des principaux polluants atmosphériques avec l'ozone et les oxydes d'azote, sont responsables de 42.000 morts prématurées en France chaque année, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).