Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a jugé samedi qu'il était impossible de dire si Marseille était particulièrement menacée, au lendemain des attentats parisiens, et estimé nécessaire d'agir contre de possibles "imitateurs" ou pour éviter d'éventuels "affrontements entre communautés".
a déclaré Stéphane Bouillon, qui est également préfet de la zone de défense Sud, lors d'une conférence de presse tenue aux côtés des plus hauts représentants locaux de la police, de la gendarmerie, de l'armée, de la justice et de l'éducation nationale.Aujourd'hui, vous dire ,non, Marseille n'est pas menacée, ou ,oui, Marseille est menacée, je n'en sais rien",
Hier soir, nous n'aurions pas parié sur ces sites-là et sur ce type d'attentat", a-t-il pointé.
"En revanche, ce que nous savons, c'est qu'il nous faut être présents pour le cas échéant dissuader les imitateurs, éviter qu'il puisse y avoir des affrontements entre communautés et il faut que nous soyons présents également pour réagir le cas échéant à des provocations", a-t-il poursuivi.
Que ceux qui pourraient avoir envie de considérer que tout ça leur fait plaisir ne se méprennent pas: ils sont des cibles comme les autres". Nous faisons tout comme si potentiellement nous pouvions être menacés."
"Nous avons réorienté des patrouilles vers les endroits les plus fréquentés (...) par rapport à d'autres domaines de lutte contre la délinquance", a précisé à ses côtés Laurent Nuñez, préfet de police des Bouches-du-Rhône.
Évoquant plus précisément la question des rassemblements, Stéphane Bouillon a déclaré qu'ils étaient en
liberté surveillée": "Toute manifestation doit être déclarée en préfecture (...). Nous pouvons le cas échéant l'interdire, si elle n'est pas interdite, elle est autorisée", expliquant que cette décision était prise "uniquement sous l'angle de la sécurité."