Dès l'ouverture du procès en appel ce lundi matin à Aix, l'élue marseillaise nie avoir attribué des subventions à des associations fictives. 700 000 euros de subventions qui auraient été distribuées à des fins électorales.Sylvie Andrieux a été condamnée en première instance à un an de prison ferme
Le procès en appel de la députée (ex-PS) Sylvie Andrieux, condamnée en première instance à un an de prison ferme pour détournement de subventions au profit d'associations fictives, s'est ouvert lundi. L'élue de Marseille rejette de nouveau les accusations portées contre elle. Dès l'ouverture du procès, devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, la députée des quartiers Nord et ancienne élue régionale a nié avoir eu un rôle dans l'attribution, à des fins électorales, de 2005 à 2008, de ces 700.000 euros de subventions provenant de la Région.
Je ne peux pas décider des destinataires, je n'ai pas les dossiers en main",
a-t-elle affirmé à la présidente de la cour, qui s'étonnait du manque de contrôles, avant comme après l'octroi des aides. "C'est toute la question que j'ai découverte dans ce dossier", a répondu l'élue. Elle occupait pourtant des fonctions au sommet de la hiérarchie du conseil régional, en tant que vice-présidente et chargée de la politique de la ville. "Le contrôle ce n'est pas mon rôle", a-t-elle poursuivi lundi.
Sa réaction avant d'entrer dans la salle d'audience :
Mon rôle c'était d'être une élue de terrain, de gérer la misère, et je n'avais pas de délégation me permettant de mettre mon nez dedans"
a-t-elle encore dit, avant d'ajouter: "on s'occupait du suivi des dossiers". "De quoi?", demande alors la présidente. "Je n'en sais rien", répond Mme Andrieux.