Sylvie Andrieux rejette les accusations portées contre elle

Dès l'ouverture du procès en appel ce lundi matin à Aix, l'élue marseillaise nie avoir attribué des subventions à des associations fictives. 700 000 euros de  subventions qui auraient été distribuées à des fins électorales.Sylvie Andrieux a été condamnée en première instance à un an de prison ferme

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Le procès en appel de la députée (ex-PS) Sylvie Andrieux, condamnée en première instance à un an de prison ferme pour détournement de subventions au profit d'associations fictives, s'est ouvert lundi. L'élue de Marseille rejette de nouveau les accusations portées contre elle. Dès l'ouverture du procès, devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, la députée des quartiers Nord et ancienne élue régionale a nié avoir eu un rôle dans l'attribution, à des fins électorales, de 2005 à 2008, de ces 700.000 euros de subventions provenant de la Région.

Je ne peux pas décider des destinataires, je n'ai pas les dossiers en main",


a-t-elle affirmé à la présidente de la cour, qui s'étonnait du manque de contrôles, avant comme après l'octroi des aides. "C'est toute la question que j'ai découverte dans ce dossier", a répondu l'élue. Elle occupait pourtant des fonctions au sommet de la hiérarchie du conseil régional, en tant que vice-présidente et chargée de la politique de la ville. "Le contrôle ce n'est pas mon rôle", a-t-elle poursuivi lundi.

Sa réaction avant d'entrer dans la salle d'audience :


Mon rôle c'était d'être une élue de terrain, de gérer la misère, et je n'avais pas de délégation me permettant de mettre mon nez dedans"


a-t-elle encore dit, avant d'ajouter: "on s'occupait du suivi des dossiers". "De quoi?", demande alors la présidente. "Je n'en sais rien", répond Mme Andrieux.

Un an de prison ferme en première instance

La présidente de la cour a rappelé les témoignages de plusieurs responsables de la Région: "la seule véritable gestionnaire et ordonnatrice de la ligne budgétaire qui finance la politique de la ville est Mme Andrieux", avaient-ils déclaré pendant l'enquête et en première instance. La parlementaire avait été condamnée, en mai 2013, à trois ans de prison dont deux avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille, une peine assortie de 100.000 euros d'amende et de cinq ans d'inéligibilité. Ayant fait appel, elle est restée députée, se mettant toutefois "en congé" du PS pour siéger chez les non-inscrits au Palais-Bourbon. Sept autres personnes, qui contestent aussi leur condamnation dans cette affaire, comparaissent également en appel à Aix. Le 2e procès doit durer jusqu'au 13 juin.
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