Tension au procès du maçon accusé d'avoir tué un jeune cambrioleur

"Je ne voulais pas le tuer, je voulais juste faire peur", a expliqué le retraité accusé du meurtre d'un adolescent à Marseille en 2011. Le procès s'est ouvert ce mercredi matin à Aix, le président de la cour d'assises a demandé aux proches du jeune Antoine de retirer les photos de la victime. 

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"Je ne voulais pas le tuer, je voulais juste faire peur", a lancé à l'ouverture de son procès un maçon au chômage accusé d'avoir abattu à Marseille en 2011 un adolescent qui cambriolait un local voisin de son domicile.

Je ne voulais pas que ça arrive, je ne voulais pas le tuer, je voulais juste faire peur et que ça s'arrête là"


a déclaré Jean Grabo, 59 ans, moustache et cheveux grisonnants, en tee-shirt blanc au col qui bâille. Celui qui s'est présenté comme "un petit responsable" dans le bâtiment à l'époque des faits est poursuivi pour meurtre et détention d'armes devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence.

Après avoir tiré, il n'appelle pas les secours

Le 2 mai 2011, avec une carabine 22 LR, il avait fait feu à trois reprises depuis son appartement au premier étage d'un immeuble du 15e arrondissement de Marseille dans la direction d'adolescents qui cambriolaient un local proche. Selon l'accusation, il n'appelle ni la police ni les secours. Antoine, un adolescent de 15 ans était mort des suites de ses blessures malgré les soins prodigués par les secours.

Des photos et des fleurs retirées de la salle d'audience

Avant le début de l'audience mercredi, le président de la Cour a fait retirer de la salle les photos de la victime et des fleurs déposées par ses proches, à qui il a également demandé d'ôter leurs tee-shirts ornés du visage d'Antoine, surnommé "Tolcio". Le procès, prévu pour durer jusqu'à vendredi, s'est ouvert en présence du père de la victime --qui ne s'est jamais occupé de lui--, condamné en 2005 à 18 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire.
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