Trafic de bébés : jusqu'à 5 ans de prison pour les vendeurs

La justice vient de condamner à des peines allant jusqu'à 5 ans de prison les quatre Roumains accusés d'avoir vendu des bébés à des couples de la communauté du voyage. Les deux couples "acheteurs" ont écopé de deux ans de prison avec sursis.

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Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné mercredi à des peines allant de 18 mois à 5 ans de prison quatre Roumains accusés d'avoir organisé un trafic de bébés et à des peines de deux ans avec sursis deux couples qui avaient acheté des enfants.

Chacun est maître de ses enfants"


a lancé le prévenu. "C'est du commerce d'êtres humains, c'est du racisme", a répondu la juge. Le procès d'un couple de Tsiganes, intermédiaires dans l'achat-vente d'un bébé rom, a tourné au conflit de valeurs. Bob Koudakoff, 56 ans, et Paula Montes, 43 ans, ont été condamnés mercredi à 18 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bobigny.

En 2010, ces Tsiganes sédentarisés vivant en France sont contactés par des cousins d'Afrique du Sud, qui "cherchaient un bébé" à adopter. Pour le trouver, M. Koudakoff, crâne dégarni et moustache grisonnante, explique avoir naturellement "été voir un Roumain, il y en a plein qui font la manche".

Les Roms vendent leurs enfants comme des petits gâteaux"


renchérit sa femme, pointes des cheveux décolorées et racines noires. M. Koudakoff et les acheteurs sud-africains auraient alors été mis en contact
avec une famille de Roms dans un squat de Seine-Saint-Denis, dont la fille de 16 ans est enceinte. Etait-elle d'accord pour vendre son bébé? Oui, assurent les intermédiaires. "Je lui ai demandé trois fois", jure M. Koudakoff, qui ne parle pourtant pas la même langue que l'adolescente, arrivée de Roumanie.

Elle était d'accord, elle a fait un signe de la tête."

L'enquête, déclenchée grâce au témoignage d'un autre habitant du squat, évoque une matriarche rom, "au nez coupé et aux dents en or", présente lors de la transaction, qui aurait forcé la jeune fille à vendre son enfant. Selon toute vraisemblance, cette matriarche, déjà condamnée pour proxénétisme, obligeait l'adolescente à mendier et peut-être à se prostituer. Les juges sont convaincus que l'adolescente n'a pas vu la couleur des 7.000 euros versés par les Sud-Africains, et que la matriarche les a empochés pour "refaire ses dents en or".

Des peines de sept ans de prison avaient été requises à l'encontre des quatre Roumains organisateurs du trafic, qui comparaissaient détenus, et deux ans de prison à l'encontre des acheteurs. Un jeune homme poursuivi pour une transaction qui n'avait pas abouti a été relaxé, comme une mère, restée en Roumanie, qui avait vendu son enfant.
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