Cinq personnes ont ensuite été placées en garde à vue après la mort d'un adolescent, jeudi soir devant le lycée Poinso-Chapuis de Marseille. Le décès fait suite à une rixe entre plusieurs élèves. La victime était en CAP Horlogerie au lycée Léonard de Vinci, dans le 7e arrondissement.
Cinq personnes sont auditionnées depuis jeudi soir après la mort d'un adolescent de 16 ans, tué d'un coup de couteau devant le lycée professionnel Poinso-Chapuis. Il s'agit de 4 lycéens et la mère de l'un d'entre eux.
"Ce décès fait suite à un différend entre deux lycéens qui sont en première année de bac professionnel, différend dont on ne connaît pas l'origine",
a-t-il également déclaré sur les lieux du drame.
Un différend entre lycéens
La rixe a éclaté à la sortie des cours, devant le lycée Poinso-Chapuis entre un lycéen que sa mère était venue chercher et un autre avec lequel il était en conflit. Ce dernier était accompagné d'élèves du lycée Léonard de Vinci, un établissement du centre-ville. La victime est l'un de ces élèves du lycée Léonard de Vinci. Il était en CAP Horologerie.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux lycéens de Poinso-Chapuis auraient été séparer lors de cette bagarre, mais le jeune homme qui était venu avec sa mère, a sorti un couteau et a porté deux coups à l'un des lycéens de Léonard de Vinci, le blessant grièvement. Pris en charge par les marins-pompiers alors qu'il était en arrêt cardio-respiratoire, la victime est décédée lors de son transport à l'hôpital.
"On a constaté la présence de deux plaies majeures, deux coups de couteaux qui ont été portés à la fois au niveau du thorax et au niveau de la carotide, c'est ce qui a entraîné le décès de la victime",
a précisé M. Tarabeux.
Pas d'antécédents connus
Les quatre lycéens impliqués dont l'agresseur ont été interpellés, ainsi que la mère de ce dernier, a précisé M. Tarabeux. L'agresseur "n'a pas d'antécédents connus", a-t-il précisé.
L'établissement Poinso-Chapuis est situé dans le 8e arrondissement de Marseille, un quartier plutôt aisé, rarement touché par les violences que connaissent certaines cités défavorisées de la ville. Non loin de la mer, il est spécialisé dans les métiers du nautisme, marqueterie marine, ébénisterie ou maintenance nautique.
Vers 18H00, des lycéens, sac sur le dos, sortaient lentement de la rue du lycée, complètement bloquée par les forces de l'ordre, même pour les riverains. Un peu plus tard, alors que des petits groupes d'habitants étaient autorisés à rejoindre leur domicile, une femme, entourée par des policiers, à l'intérieur du périmètre de sécurité, s'est effondrée en pleurs.
Une cellule médico-psychologique mise en place
Dans un communiqué, la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud Belkacem, a fait part de son "immense émotion". La ministre a "adressé ses sincères condoléances
à la famille et aux proches du lycéen". "Une cellule médico-psychologique est mise à disposition des élèves et de l'ensemble de la communauté éducative et le restera aussi longtemps que nécessaire", a-t-elle indiqué.
"Un grand nombre de collègues nous alertent sur la grande tension qui règne à Marseille, depuis quelques semaines, notamment mais pas seulement devant les établissements de l'éducation prioritaire", a réagi dans un communiqué Gilles Auteroche, secrétaire académique du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPEN-UNSA).
Le syndicaliste explique avoir fait part de leurs "préoccupations" au recteur et avoir demandé la présence d'agents de sécurité devant les établissements. "La violence qui s'est déchaînée devant ce lycée ce soir démontre qu'il est urgent de travailler sur tous ces enjeux d'éducation", a réagi sur place la vice-présidente à la sécurité de la région Paca, Caroline Pozmentier. Une réunion autour du préfet doit être organisée en urgence "avec tous les partenaires", a-t-elle ajouté, face à "cette violence insupportable".