Redressement judiciaire avec une reprise partielle OU liquidation totale de la compagnie (entraînant la disparition de 2500 emplois) : voilà l'alternative qu'entraîne le dépôt de bilan. Transdev et Veolia, actionnaires majoritaires, demandent le remboursement de 117 millions à la SNCM.
En demandant d'être remboursé de leur 117 millions de prêt, les actionnaires Transdev et Veolia enclenchent le processus de redressement judiciaire de la compagnie SNCM. Pour les actionnaires, cette demande de remboursement anticipé aidera à trouver un repreneur et à "identifier une solution pérenne pour affranchir la SNCM des 440 millions d'aides, jugées illégales, dont Bruxelles exige le remboursement". Mais les syndicats craignent surtout une liquidation totale de la compagnie.
La SNCM doit rembourser ses dettes le 3 novembre.
Transdev a précisé qu'il n'y a "que dans le cadre du redressement judiciaire que les négociations avec Bruxelles peuvent aboutir, et qu'un repreneur peut être identifié". Une analyse partagée par l'Etat, également actionnaire via la Caisse des Dépôts. Le syndicat CFE-CGC constate que Transdev prend "cette décision en toute connaissance des risques", citant notamment le fait que le contrat de DSP, qui court jusqu'en 2023, pourrait ne pas être transmis au repreneur.Selon le site Le Marin, "la SNCM ne dispose pas des 117 millions d'euros (103 millions réclamés par Transdev et 14 par sa maison mère Veolia) que représentent ces prêts à court terme validés le 27 juin avec comme échéance juin 2015. Face à cette situation de cessation de paiement, le président du directoire de la SNCM, Olivier Diehl, déposera donc le bilan lundi 3 novembre devant le tribunal de commerce de Marseille."
Dans ce reportage :
ITW de Frédéric Alpozzo, délégué CGT Marin
ITW Olivier Diehl, PDG SNCM
ITW Jean-Marc Janaillhac, PDG Véolia