Le préfet chargé du projet de l'agglomération Marseille-Provence, Laurent Théry, a déclaré vendredi que la métropole "se substituerait aux intercommunalités existantes".
Il souhaite ainsi "ne pas alourdir le millefeuille territorial". "Comment mettre en place la métropole et en même temps faire en sorte que la proximité soit respectée? C'est toute la quadrature du cercle", a précisé M. Théry devant l'assemblée générale de la Chambre de commerce et d'industrie.
"Entre la commune et la métropole, il faut trouver des échelles intermédiaires, sans alourdir l'édifice des institutions" et "la métropole se substituera aux intercommunalités existantes", alors que la Région sera conservée.
Le préfet a aussi rappelé la "volonté ferme et déterminée du gouvernement" de mener à bien ce projet, selon le calendrier prévu. Le fait est que de toute façon, la loi passera et sera présentée au Parlement au printemps prochain", a-t-il assuré. Il s'agira d'un texte général sur la décentralisation, avec un chapitre sur les grandes métropoles, dont Marseille.
"L'Etat n'est pas là pour dicter, imposer un projet, mais pour le coproduire",et il y aura une "conférence métropolitaine le 21 décembre pour débattre des premiers travaux". M. Théry souhaite aussi que les conseillers au suffrage universel selon le principe du fléchage, le même jour que les élections municipales.
L'agglomération marseillaise (1,8 million d'habitants), est actuellement découpée en six structures (Marseille, Aix, Aubagne, Martigues, Salon-de-Provence et Istres), qui devraient évoluer vers une métropole. Un projet qui a été annoncé par le gouvernement à l'issue du comité interministériel sur Marseille le 6 septembre. Cette décision devrait permettre d'enrayer l'insécurité à Marseille et accélérer son développement économique. Le poste de Laurent Théry a ensuite été crée.
Un "manifeste métropolitain", signé par des acteurs de la société civile et des chefs d'entreprises, a été lancé jeudi, alors que plus de 60 maires des Bouches-du-Rhône ont écrit fin octobre au président de la République pour dire non à la métropole, rejoints depuis par d'autres opposants au projet.