"On lui a tiré dessus à deux reprises" : deux chats maltraités pour une histoire de crottes dans le jardin, elle porte plainte

Ce serait une vengeance, peut-être un conflit autour de crottes de chats dans un jardin. La propriétaire de deux chats nous contacte pour dénoncer la maltraitance de ses animaux, sur la commune de Trets.

Alexandra Spychala et son mari adoptent deux chatons, frère et sœur, recueillis par une association alors qu'ils vivaient dans la rue. La belle histoire a tourné mal ces derniers temps lorsque les chats subissent de mauvais traitements, dans la commune de Trets.

"Depuis le mois de mars, Plume n'est plus rentrée, alors qu'elle était dépendante de moi et répondait au son de la cloche tous les soirs à la même heure", raconte Alexandra. Mais la chatte ne revient pas.

La vétérinaire écarte la piste de l'accident très vite

Flocon, en revanche, est retrouvé le dimanche 23 juin sur un lit, un œil abîmé, ce qui arrive parfois aux matous bagarreurs. Le couple le transporte en urgence chez le vétérinaire. Après avoir écarté l'hypothèse de la bagarre entre félins puis l'accident avec une voiture, la vétérinaire privilégie l'acte de barbarie. On a tiré sur le chat avec une arme à feu. 

"On lui a tiré dessus avec une carabine à plomb à deux reprises. La vétérinaire me dit qu'il y avait de fortes chances pour que son œil soit condamné, elle pensait l'opérer pour le retirer."

Flocon aura finalement la chance de repartir avec ses deux yeux, même s'il a peut-être perdu la vue d'un côté. Depuis, le chat est terrorisé et prostré sous le lit. Il souffre, selon sa maîtresse. Une plainte a été déposée.

"Selon la vétérinaire de Trets-la-Burlière, plusieurs signalements pour violence sur animaux ont été signalés dans mon quartier, chemin de Marseille" nous dit Alexandra Spychala, qui reviendra voir la vétérinaire pour lui demander un certificat sur ces différents sévices.

Une plainte déposée à la gendarmerie

Une plainte a été déposée à la gendarmerie. "J'ai été bien reçue par deux gendarmes. L'un d'eux a dit que c'était inhumain de faire ça, il devait avoir bon cœur." À la mairie de Trets, un élu est chargé des violences animales, le maire convoque la police municipale pour signaler l'affaire. La propriétaire des chats appelle le nouveau numéro consacré à la maltraitance, 3677, mis en place tout récemment, le 24 juin, par le Conseil National de la Protection Animale.

Les conseils sont toujours les mêmes : les maîtres doivent aller voir les voisins, recueillir des témoignages, prendre des photos et amener le tout aux gendarmes. Elle a le droit de filmer, tant qu'elle ne publie rien. Pour rendre visite à l'un de ses voisins, la maîtresse de Plume et Flocon se fera accompagner par son grand gaillard de fils. 

Une attention plus importante semble être portée à la maltraitance animale en France. Tout individu se prêtant à de tels actes risque 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende.