"On nous traite avec dédain", le Trésor public coupe les vivres à toute une équipe municipale dans un contexte difficile pour les élus

Un adjoint de trop dans la municipalité de Mimet dans les Bouches-du-Rhône et les indemnités des élus sont supprimées par le Trésor public. Le maire, Georges Cristiani, dénonce une situation inadmissible, subite, sévère, écœurante... Bref, il n'est pas d'accord.

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La mairie de Mimet bénéficie d'un poste "d'adjoint spécial". Un poste en plus qu'on lui reproche. Une élue en charge du hameau des Moulières, 2200 habitants loin du centre est nommée depuis longtemps. Le conseil municipal compte 9 adjoints au lieu de 8, c'est 1 de trop. Le Trésor public d'Aix-en-Provence vient de sanctionner l'équipe municipale en supprimant les indemnités de tous les élus. Et la mesure passe mal. 

Elle ou eux ... ils choisissent de la garder

"J'ai reçu un mail du Trésor public le 21 juin. Le trésorier m'annonçait froidement que nos indemnités seraient supprimées si l'adjointe ne partait pas", raconte Georges Cristiani, maire (sans étiquette) de Mimet."C'est une décision aussi soudaine que l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. C'est une démarche d'une grande froideur, on nous traite avec dédain." À l'unanimité, le conseil municipal décide de perdre l'argent et de garder l'adjointe.

Maire de Mimet depuis 23 ans, Georges Cristiani est également président de l'Association des Maires de France des Bouches-du-Rhône. Il est donc susceptible de donner des conseils à d'autres maires. Malgré son expérience, sa gestion ne convient pas à l'administration fiscale.

"Ce poste existe depuis 23 ans, et même plus, je n'étais pas maire à l'époque. Nous n'avons eu aucun reproche de l'Etat", précise le maire, "cette adjointe touche 500 euros d'indemnités pour son travail. Nous avons besoin d'elle. Elle ne démissionnera pas et nous perdrons tous nos indemnités."

La décision est radicale. Georges Cristiani dénonce les responsabilités qui reposent sur les maires. Gilets jaunes, Covid, organisation des élections législatives en catastrophe "Nous supprimons certains congés pour les élections, nous bloquons des salles prévues pour d'autres événements, nous assumons cette responsabilité confiée par l'Etat", décrit le maire "Et toute l'année, nous gérons la commune sans facteur, sans cantonnier alors que l'administration fiscale se porte très bien". 

Selon Georges Cristiani, "les maires sont le seul rempart de stabilité dans ce pays". 

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