Plusieurs associations environnementales dont Greenpeace, les Amis de la Terre, FNE et LPO Paca ont déposé jeudi un recours contre l'arrêté préfectoral autorisant l'exploitation de la bioraffinerie Total de la Mède, dans les Bouches-du-Rhône.
Les associations environnementales entendent bien mettre des bâtons dans les roues du projet de bioraffinerie de la Mède. Greenpeace, les Amis de la Terre, la LPO Paca ont déposé ce jeudi un recours contre l'arrêté préfectoral qui autorise l'exploitation du site de Total dans les Bouches-du-Rhône.
Contre la déforestation
Les plaignants qui se mobilisent contre l'usage d'huile de palme importée, synonyme selon eux de déforestation, mettent en cause l'étude d'impact de Total qui a servi de référence pour l'autorisation accordée par l'État le 16 mai dernier.
estime Sylvain Angerand des Amis de la Terre. "Le projet va accélérer la déforestation et donc les changements climatiques. Cette réalité ne peut pas être ignorée par le juge administratif", ajoute-il."Total a réussi à enfumer le gouvernement avec une étude d'impact environnemental tronquée et la promesse de certifications controversées"
"Projet scandaleux"
Les ONG accusent aussi l'Etat de manquements, elles relèvent que c'est le préfet qui a à la fois autorisé le projet et rendu l'avis environnemental. "L'Etat a voulu passer en force sur le projet scandaleux de raffinerie géante à La Mède, pour ménager les intérêts particuliers de Total, au détriment de l'Accord de Paris (sur le climat) ou de l'engagement de la France à éliminer la déforestation
importée", juge pour sa part Clément Sénéchal de Greenpeace France.
Pour les associations environnementales, il y a urgence. Le site doit commencer à fonctionner cet été.