Trois gendarmes de Port-Saint-Louis-du-Rhône, dans les Bouches-du-Rhône ont été agressés en sortant d'une boîte de nuit dans la nuit de vendredi à samedi. L'un des agresseurs s'était fait retirer son permis de conduire.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mai. Alors qu'ils sortaient d'une boîte de nuit de Saint-Mitre-les-Remparts, dans les Bouches-du-Rhône, trois gendarmes ont remarqué une voiture qui les attendait.
À l'intérieur, quatre individus d'une vingtaine d'années. Selon une source proche de l'affaire, les gendarmes auraient été repérés dans la discothèque.
La voiture aurait alors suivi celle des gendarmes en direction de Port-Saint-Louis-du-Rhône. Sur le trajet d'environ 20 minutes, les individus auraient essayé plusieurs fois de les faire sortir de la route avant de les devancer, a-t-on appris de même source.
Mais quelques kilomètres plus loin, à l'entrée de Port-Saint-Louis-du-Rhône, la voiture les attendait.
Les agresseurs ont alors barré la route avec leur véhicule. Un gendarme est alors sorti de la voiture, selon la même source. Il se serait alors fait frapper à plusieurs reprises par un des quatre hommes qui l'attendaient.
Il aurait reçu plusieurs coups, notamment au visage. Pendant la bagarre, son agresseur aurait lancé : "C'est pour le permis que tu m'as retiré !".
Les autres gendarmes étaient bloqués dans la voiture par le reste des agresseurs. Avant que tout le monde ne se sépare
Agressés devant leur habitation
L'arcade sourcilière en sang, le gendarme est finalement remonté dans la voiture avant de fuir jusqu'à leur habitation, un bâtiment civil loué à la gendarmerie de Port-Saint-Louis-du-Rhône à 200 mètres de la brigade.
L'histoire ne s'arrête pas là. Arrivés à leur logement, les militaires se sont aperçus qu'ils avaient été suivis.
Les quatre hommes auraient alors escaladé le portail pour reprendre la bagarre sous le porche de l'entrée de l'immeuble. Alertés, des gendarmes seraient alors descendus pour porter secours à leurs collègues.
Une comparution immédiate à venir
Les quatre individus ont été interpellés et mis en garde à vue en attente d'un déferrement et d'une comparution immédiate au tribunal correctionnel de Tarascon, prévue vraisemblablement ce mardi 10 mai, a confirmé lundi le parquet.
Les gendarmes seront présents en nombre, en solidarité avec leurs collègues.
Le militaire le plus gravement attaqué s'est vu délivré quatre jours d'Incapacité temporaire de travail (ITT).
Le choc psychologique est également très important pour les gendarmes agressés et toute la brigade. L'inquiétude est forte, les militaires craignant encore pour leurs familles.