Ce vendredi 11 novembre, 300 équipes de sportives partiront marcher dans un désert marocain. Cette course 100 % féminine permet aux participantes de se déconnecter et se surpasser. Elles devront parcourir 20 km par jour sans GPS, ni téléphone. Portrait croisé des sportives de la région PACA.
Une course 100 % féminine dans un désert marocain, c'est le défi que tentent de relever ces sportives de Provence-Alpes-Côte d'Azur, en participant au Trek'in Gazelles.
Ce vendredi 11 novembre, le départ de la première session sera lancé. Sans GPS, ni téléphone, les 300 équipes de compétitrices devront rallier chaque jour des balises "en parcourant la plus courte distance possible".
Un dépassement de soi
Certaines de ces coureuses ont une cause à défendre. C'est le cas de Virginie qui marche en hommage à son fils, Jérémy, disparu en 2019, à l'âge de 19 ans. Avec ses deux amies et partenaires de tennis, les Auriolaises se sont constituées en équipe, Les Jerem'Girls.
"Cette course a une signification pour moi. En novembre 2019, mon fils est décédé. Alors, c'est un peu comme si quelque part, il y avait un signe, que mon fils est là. C'est un dépassement de soi, on est confrontées à nous-mêmes", confie Virginie.
Une course solidaire
Un dépassement de soi, puisqu'ensemble, ces amies vont parcourir 20 km par jour. Et pour la bonne cause. "À chaque balise trouvée par une équipe de Gazelles, l’organisation Maïenga reversera 5 euros au Secours populaire français", précise Trek'in Gazelles.
Cette course est aussi une belle occasion pour vivre des moments inoubliables. Martine a déjà participé à la saison précédente. Cette année, elle se lance un challenge : ne pas terminer dernière.
Des souvenirs et des rencontres
Mais, cette retraitée, habitant à Eyguières, ne concourt pas au trek pour faire le meilleur temps possible. Elle marche pour le plaisir et pour revivre des souvenirs aussi forts qu'en 2021. "Le désert était sublime, on ne s'attendait pas à voir d'aussi beaux décors. On s'est déconnectées", se souvient-elle.
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Martine a aussi partagé de bons moments avec les autres coureuses la saison dernière. "On a commencé à avoir un fou-rire, à 6 h du matin, au réveil. Il y en avait une qui était super rigolote", se souvient-elle en souriant.
Cette année, sa coéquipière et elle ont accueilli une nouvelle participante dans leur équipe, Natacha, rencontrée sur le groupe Facebook de l'évènement.
Ça fait du bien d'être déconnectée un peu, sans le téléphone.
Natacha, participante au Trek'in Gazelles
Cette sportive de 37 ans avait envie de participer à ce challenge, mais n'avait pas de partenaires. Elle décide d'écrire un post Facebook pour trouver ses futures partenaires. "Le feeling est super bien passée. Je suis descendue à Aix-en-Provence, elles m'ont super bien accueillie et m'ont fait visiter leur région. Elles avaient des étoiles qui brillaient dans les yeux quand elles parlaient de la course", affirme Natacha.
Pour elle, cette course est significative de "prendre du temps pour soi". "Entre le Covid, le télétravail, les enfants à la maison, ça fait du bien d'être déconnectée un peu, sans le téléphone", confie la participante.
Marcher en famille
Marie, infirmière habitant à Marignane, se lance dans la course avec sa mère et sa belle-sœur. "Ma mère m'a envoyée la publication Facebook de la course. Je nous ai directement préinscrites. Puis, on a réfléchi avec qui d'autre, on voulait partir. C'était une évidence, avec ma belle-sœur", explique-t-elle.
Même si elles "risquent de se prendre la tête" avec ses coéquipières et membres de sa famille, Marie est impatiente de commencer ce trek. "On va créer du lien et des souvenirs qui resteront gravés dans notre cœur", affirme la participante.
Les "trekkeuses" ont aussi une mission écologique. Elles devront ramasser le plastique, trouvé sur le chemin pendant la course, et le ramener sur un point de collecte. L'organisation se charge ensuite de l'incinérer.
