Le Marathon des sables s’est élancé ce lundi 27 mars dans la région d’Ouarzazate au Maroc. Deux Aixois, un père et sa fille motivés et très entraînés se sont engagés dans cette aventure à travers les dunes.
Epuisés, Frédéric et sa fille Cécile, viennent d’achever l’étape la plus longue du Marathon des sables en traversant 86 km dans le Sahara marocain. Ils ont décidé de participer ensemble à cet ultra-trail désertique, avec la particularité d'être en auto-suffisance alimentaire.
Casquette blanche sur la tête pour se protéger du soleil brûlant, Cécile 16 ans, porte le numéro 116 sur son dossard rose avec des bandes jaunes. Pour elle, l’objectif c’est avant tout de "relever le défi, d’arriver au bout et de décrocher une médaille. J’ai envie de partager avec papa des moments uniques. Je veux aussi me surpasser parce que je n’ai jamais couru de distance pareille".
Son père, Frédéric habitué de cette discipline a attendu que sa fille arrive à cet âge pour se lancer dans une telle aventure. Cette compétition est une des rares au monde où les participants de 16 ans peuvent concourir.
Depuis 1986, plus de 25 000 personnes ont participé au marathon des sables.
Pour cette 36ème édition, les athlètes vont parcourir 250 km dans la région d’Ouarzazate, au centre du pays.
Au programme, six étapes, la première a débuté le dimanche 27 mars et la dernière se terminera le samedi 2 avril.
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Une préparation de haut niveau
"Tu es une guerrière !", lance Frédéric à sa fille en la regardant avec amour. "Moi aussi je suis fier de toi" renchérit l’adolescente. Enfin terminée, l’étape longue de 86 km les a éreintés.
A bout de force, mais toujours aussi motivés pour finir l’ultra-trail, la famille aixoise n’a pas abandonné. Sur les 1 050 participants de cette édition 2022, 63 personnes ont baissé les bras après la troisième étape.
Frédéric et Cécile ne sont pas venus au Maroc en touristes. Ils s’entraînent depuis longtemps pour cet évènement.
"Cela fait six mois, qu’on fait une sortie longue tous les week-ends. On alterne entre marche et course entre 20 et 50 km dans le Lubéron, autour de la montagne Sainte-Victoire et dans les Bouches-du-Rhône en général", détaille Frédéric.
Duo très sportifs, les Aixois ont parcouru quelques fois des distances élevées mais "pas de cette intensité. Une course comme celle-là, ensemble c’est la première fois", témoigne le père de famille.
Le binôme aime se lancer des défis. Comme cette fois où plus jeune Cécile avait émit l'idée de voir la mer, alors qu'ils habitaient Paris à l'époque.
Ni une ni deux, père et fille enfourchent un tandem. Et c'est parti pour un exploit en pédalant 200 km entre Paris et Deauville.
"On a commencé à cinq heures du matin. On avait dîné sur les planches à Deauville. C’était une super journée », se remémore Frédéric.
Le rêve d’une vie
Fusionnels, le père et sa fille partagent la même passion pour le sport. En participant au marathon des sables, Frédéric veut offrir à sa fille une aventure exceptionnelle et des souvenirs indélébiles.
" Le but c’est avant tout de passer une semaine inoubliable tous les deux et que Cécile puisse voir et vivre des choses que peu de gens ont vécu d’une intensité absolument folle", explique Frédéric.
Durant ces six jours de compétition, les coureurs admirent le paysage désertique. Cécile a apprécié "le magnifique levé du soleil et les bons moments de rigolade qu’on a vécu".
Pour le père de famille, en dehors du paysage et l’esprit tourné vers la course, cette aventure va apporter beaucoup de choses à son duo.
"C’est une semaine pour se construire. C’est un moment où on apprend des choses sur la vie où on voit de quoi on est capable, on dépasse ses limites, on gagne en confiance en soi. Je suis hyper content que Cécile puisse vivre ça à 16 ans parce que moi j’ai découvert ça à 30 ans et c’était trop tard", explique le père avec une pointe de nostalgie.
Fin du périple ce samedi 2 avril. Leur rêve ultime : rafler une médaille et la ramener à la maison à Aix-en-Provence.
