La Roque d’Anthéron : la révolte de 29 graveuses internationales

Espagnoles, Méxicaines, Françaises, Américaines, Turques…29 femmes artistes exposent leur vision de la condition féminine dans le monde à travers leurs gravures.
 

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À l’initiative de cette exposition, Kristin DeGeorge, une artiste américano-espagnole aujourd’hui installée à La Roque d’Anthéron dans les Bouches du Rhône.

Indignée par toutes les violences faites aux femmes, Kristin DeGeorge a mobilisé, encouragé et motivé tout son réseau d’artistes internationales et au-delà pour qu’elles participent à cette initiative originale.

"Voir autant de gravures venir des quatre coins du monde, ça me fascine", indique Guilhaume un visiteur de l’exposition.

29 graveuses internationales

En tout, 29 graveuses de plusieurs pays lui ont envoyé leurs œuvres, il y en a 49 d’exposées, et leurs commentaires.

Mais certaines gravures n’ont besoin d’aucune légende. Par exemple, celle l’Espagnole Sonia Barba Sanchez est aussi limpide que frappante : elle représente une femme nue, accroupie et recroquevillée sur elle-même, le corps entouré d’un fil rouge.

Fadime Ekici, artiste Kurde, a réalisé son œuvre en hommage aux femmes Yazidis soumises à l’esclavage sexuel par Daesh après le massacre du 3 août 2014 contre la communauté Yézide.

De son côté, l’Américaine, Nancy  Dunaway dresse un constat accablant sur la condition féminine dans le monde, elle écrit : "les femmes sont souvent définies par les autres…"

Pour Guilhaume notre visiteur, "la gravure représentant des seins emprisonnés dans du fil barbelé symbolise parfaitement l’oppression de la femme".

Rompre le silence

Ce projet a commencé à germer dans la tête de Kristin DeGeorge en 2016 aux Etats-Unis.

Cette année-là, lors d’un séjour à Hot Springs dans l’Arkansas, ses deux filles lui racontent qu’une adolescente a été violée par deux élèves dans le gymnase d’un collège de la ville.

La jeune fille trouve la force de porter plainte mais personne n’en parle. C’était comme si rien ne s’était passé. Pour Kristin DeGeorge ce fut comme un déclic, elle se dit alors : "quand l’école et la société se taisent, l’art doit prendre la parole".

La Gravure, un moyen d’expression singulier

Dans cette exposition toutes les techniques de la gravure sont présentes. Celle à l’eau-forte, la taille douce (acide et vernis dur ou mou), la gravure sur bois et même la gravure au sucre.

"Je ne connaissais rien à la gravure", avoue Guilhaume, "après cette visite je saurai  mieux la comprendre".

Kristin DeGeorge totalement conquise par cette technique picturale proclame : "la gravure impose de faire apparaître le côté négatif des choses, de creuser, avec elle, on ne peut rien cacher et elle poursuit : tirer une épreuve nous permet de comprendre les contradictions de la vie".

ARTÏTS, l'exposition est proposée par l’association d’Arts Contemporain Durance Luberon. À voir jusqu’au 21 août à l’office du tourisme de La Roque d’Anthéron.
 
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