Jeudi matin, après les jets de pierres reçus lors d'une intervention le week-end dernier, les sapeurs-pompiers de Miramas se sont rassemblés devant la caserne. Les victimes ne comprennent pas ces agressions alors qu'ils viennent sauver des vies.
Les sapeurs-pompiers de Miramas, comme leurs collègues des Bouches-du-Rhône et d'ailleurs, ne comptent plus les agressions physiques ou verbales dont ils sont régulièrement victimes. Jeudi matin, devant leur caserne, ils ont décidé de se rassembler pour exprimer leur ras-le-bol.
Nous demandons qu'une table ronde soit organisée au plus vite avec les différentes autorités, il faut trouver des solutions,
indique Ivan Sabatier, responsable du syndicat autonome du SDIS 13.
Des élus locaux et la population sont venus les soutenir.s'insurge Angélita Michot, une habitante.Ça me révolte, on a tous besoin des pompiers, ce n'est pas normal qu'on les caillasses,
Les sapeurs-pompiers prennent des risques, parfois au péril de leur vie, ils ne comprennent pas pourquoi ils sont victimes de ces agressions. Sébastien Cadran est pompier volontaire, il était dans le camion lorsqu'ils ont reçu des jets de pierres. Pour le moment, il n'a pas repris de garde, mais il redoute la prochaine intervention.
Sur le coup, ça (l'agression) ne m'a pas fait grand-chose sur le plan psychologique, mais maintenant j'y repense, je me pose des questions, je me demande comment je vais réagir la prochaine fois que je retournerais dans ce quartier.
Le pompier blessé témoigne de l'intervention
Dans le camion, le soir de l'agression, Romain était le chauffeur. Avec ses collègues, ils sont mobilisés pour un feu de poubelle dans un quartier de Miramas. Il raconte la suite des évènements."Quand on est arrivés, le quartier était plongé dans le noir et il y avait une poubelle en feu. C'est à ce moment-là qu'on a été pris à partie...", explique-t-il. L'équipage essuie plusieurs tirs de projectiles, "assez gros".
On ne comprend pas pourquoi on est agressé.
"J'accélère pour prendre la fuite et protéger l'équipage. Un caillou a déchiré le film de protection de ma fenêtre côté conducteur et j'ai reçu des éclats de verre dans les yeux", témoigne Romain.
"Ensuite, mes collègues m'ont transporté à l'hôpital de la Timone pour retirer le verre... On était attendus, c'est sûr, d'ailleur ils n'ont visé que les vitres, le reste du camion n'a pas été touché... On ne comprend pas pourquoi on est agressé. La seule chose que je voudrais dire c'est que si demain, on doit venir sauver leurs (les agresseurs) familles, je ne pense pas qu'ils auraient ce geste envers nous."