Le détenu qui avait frappé une surveillante du centre de détention de Tarascon a été jugé en comparution immédiate. Il a été condamné à quatre ans de prison ferme.
Jugé en comparution immédiate, Andy Glatigny, le détenu poursuivi pour avoir frappé mardi une surveillante du centre de détention de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, a été condamné à quatre ans de prison ferme.Un acte gratuit
Il a comparu devant le tribunal de Tarascon, vendredi. Six ans de prison ferme avaient été requis par le procureur de la République Patrick Desjardins :
"Il voulait seulement faire parler de lui, c'était selon lui la seule solution pour se faire entendre par une administration qui ne l'écoutait pas" et restait sourde à sa demande de rapprochement de sa famille, en région parisienne, a ajoutéIl n'y avait aucune circonstance atténuante, l'acte était prémédité, réfléchi et d'un grand cynisme.
M. Desjardins.
Le procès des difficultés pénitentiaires
"J'ai la désagréable sensation que nous avons en fait assisté au procès des difficultés pénitentiaires", a déclaré samedi Me Vincent Februnet, intervenu du côté de la défense vendredi:
La peine est disproportionnée par rapport à l'acte commis, mais le tribunal a seulement voulu apaiser les tensions.
Aucun motif religieux
Andy Glatigny, 28 ans, purgeait jusqu'à 2021 deux condamnations pour des délits de droit commun, et notamment pour vol. "Je tiens à préciser qu'aucun motif religieux n'est en cause" dans l'agression de mardi, a insisté Me Februnet samedi. Le détenu avait frappé la surveillante en fin de matinée mardi, d'un violent coup de poing au visage, au retour de la promenade. Son geste avait alimenté encore un peu plus le mouvement de colère des surveillants de prison, après l'agression de trois gardiens par un détenu islamiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) la semaine précédente, puis celle de sept autres gardiens au centre pénitentiaire de Pémégnan, à Mont-de-Marsan (Landes), la veille.