À 81 ans, José González reste le doyen de l'Assemblée nationale. C’est donc lui qui présidera la première session le 18 juillet prochain avant la nomination de la ou du président. Il devra prononcer un discours d’introduction. En 2022, c'était déjà lui qui officiait et une partie de son discours avait fait polémique, avec la référence à l'Algérie Française.
Député sortant, José Gonzalez a été réélu ce dimanche 7 juillet dans la 10ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône avec 55,66% des voix face à la candidate Ensemble Véronique Bourcet-Giner, 44,34%. Il fait partie des plus fidèles du Rassemblement national (anciennement Front national). Il a sa carte au parti depuis 46 ans. Il est aussi conseiller municipal d'opposition à Allauch depuis 2021. Il a également été conseiller régional de 2015 à 2021. À 81 ans, il est le doyen de l'Assemblée nationale, et de ce fait, c'est lui qui ouvrira et présidera la première session le 18 juillet prochain, il aura en charge de faire le discours de rentrée.
"Un discours de consensus et d'apaisement"
José González n'a pas encore eu le temps de réfléchir ou d'écrire son discours d'introduction. Déjà présent à l'assemblée ce mardi matin, entre deux rendez-vous, il a répondu à France 3 Provence-Alpes sur cet honneur qui lui est fait.
"Je n'ai pas eu le temps de préparer quoi que ce soit, mais je sais que ce sera un discours basé sur le consensus et l'apaisement, car les esprits se sont trop échauffés ces derniers temps".
C'est déjà lui qui avait fait le discours en 2022. Son discours avait fait polémique en rapport à sa nostalgie de l'Algérie Française.
Écrire ce type de discours "est une responsabilité", concède José Gonzalèz, c'est pourquoi, comme la fois dernière, il va s'y reprendre à plusieurs fois "on l'écrit, puis on laisse reposer, on y revient, on change des tournures, des mots", détaille, le député, "il faut réécrire certaines phrases, le but est de peser chaque mot, chaque terme, pour qu’il n'y ait pas d'équivoque, que tout le monde comprenne".
Après écriture de ce discours et une fois ses propres corrections apportées, "je le ferai relire par Marine Le Pen, en tant que présidente du groupe, il faut qu'elle en ait connaissance et qu'elle le valide en quelque sorte, même si elle sait qu’elle peut me faire confiance et qu'il n'y aura pas de mauvaise surprise", explique José Gonzalez.
Un frontiste de la première heure
Arrivé à Marseille à 19 ans, depuis l'Algérie, en 1962, José Gonzalez revendique ses racines pieds-noirs. Né le 28 avril 1943 à Oran (nord-ouest de l'Algérie), le jeune homme va d'abord travailler à la bourse des primeurs, sur le port de Marseille. Puis comme directeur d'auto-école avant d'intégrer la Chambre de commerce, à l'aéroport Marseille-Provence, jusqu'à sa retraite.
Mais c'est à Allauch, commune limitrophe de Marseille, où il a déménagé en 1975, pour ne plus jamais bouger, qu'il va s'impliquer politiquement.
Délégué du Front National de Jean-Marie Le Pen puis du RN de Marine Le Pen dans la circonscription depuis près de 40 ans, il a surtout exercé le mandat de conseiller municipal, dans l'opposition à chaque fois, dans les années 1990 d'abord, par deux fois, puis depuis 2014.
Mais il a également été conseiller régional, pendant six ans, de 2015 à 2021, dans l'opposition encore, après avoir été au sein de la liste alors menée par Marion Maréchal-Le Pen.