Le tribunal administratif de Marseille va examiner demain le recours de six associations opposées aux rejets des liquides de l'usine Altéo de Gardanne. L'autorisation préfectorale pourrait être annulée.
C'est peut-être un nouveau coup dur pour l'usine Altéo de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, une victoire pour les défenseurs de l'environnement.
Demain, jeudi 14 juin, le tribunal administratif de Marseille examine le recours de six associations de défense de l'environnement. Les opposants de l'usine d'alumine demandent l'annulation de l'autorisation préfectorale du rejet en mer des effluents liquides de boues rouges.
Depuis 2016, Altéo ne rejette plus les boues rouges directement en mer, mais seulement des effluents liquides. Les opposants reconnaissent que des efforts ont été faits, notamment en ce qui concerne les rejets de fer et d'arsenic, mais ils affirment que d'autres éléments toxiques ou potentiellement toxiques sont toujours déversés et ont un impact important sur la faune et la flore sous-marine.
Si les arguments des requérants sont suivis par le rapporteur public, la justice pourrait annuler l'arrêté préfectoral d'autorisation des rejets en mer.
Une nouvelle étude d'impact des poussières de boues rouges
Selon les associations, sur la base des conclusions du rapporteur public, le tribunal pourrait aller plus loin et demander au préfet des Bouches-du-Rhône de lancer une nouvelle étude d'impact sur l'environnement du stockage des résidus de poussières rouges sur le site de Bouc-Bel-Air.Le simple déplacement des rejets de matière solide de la mer à la terre ne rend pas moins polluante la fabrication de l'alumine
indique l'association ZEA dans un communiqué.
Au mois d'avril dernier, lors d'une forte tempête, les poussières rouges du site de Mange-Garri à Bouc-Bel-Air avaient provoqué de nombreux dégâts chez les riverains.
L'audience est prévue demain, jeudi 14 juin à 14h, au tribunal administratif de Marseille. L'association appelle à un rassemblement devant le tribunal dès 13H00.