Le tribunal administratif de Marseille examinait ce jeudi le recours de 6 associations opposées à l'usine Altéo de Gardanne. Le rapporteur public a abondé dans leur sens et demandé une nouvelle étude d'impact sur les rejets en mer et le stockage des résidus de poussières rouges à Bouc-Bel-Air.
Le recours de six associations de défense de l'environnement était ce jeudi examnié par le tribunal administratif de Marseille. Elles réclament l'annulation de l'autorisation préfectorale de rejets en mer des effluents liquides de boues rouges.
Principe de précaution
Le rapporteur public de réduire de deux ans la durée de la dérogation accordée à l'usine Alteo pour mettre aux normes ses rejets liquides en Méditerranée, donnant ainsi partiellement raison aux plaignants.
Estimant que le principe de précaution devait prévaloir, le rapporteur public Gilles Fédi a relevé dans ses conclusions jeudi qu'"aucune autorité scientifique n'était capable de dire que le rejet des effluents (de boues rouges NDLR) ne provoquera pas d'effet négatif sur l'environnement".
Etude d'impact
Le rapporteur a également demandé une nouvelle étude d'impact sur les rejets en mer et du stockage des résidus de poussières rouges sur le site de Bouc-Bel-Air. "Il est difficile de séparer les sites de Gardanne et de Mange-Garri du fait de leur proximité géographique", alors qu'ils sont également "liés à la même activité industrielle", a-t-il souligné. Les défenseurs de l'environnement espère que la justice annulera l'arrêté préfectoral d'autorisation des rejets en mer. La décision du tribunal sera connue dans plusieurs semaines.