La scène a fait le tour des réseaux sociaux depuis une semaine. Un gendarme est armé face à des personnes sur une autoroute et le ton monte. Ce lundi 25 novembre, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a rectifié les informations de contexte de cette scène, où l'on ne voit qu'une partie des faits, et met en garde sur son compte X concernant les fake news.
La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre un gendarme pointer son arme de service vers des hommes sur l'autoroute. Pour éviter une mauvaise interprétation de cette vidéo, la préfecture de police est revenue sur cet incident et explique ce qui s'est réellement passé.
Les faits datent d'une semaine
La scène s'est déroulé la semaine dernière sur l’autoroute A 50 au niveau de la Penne-sur-Huveaune, dans les Bouches-du-Rhône. On y voit un gendarme en tenue, avec son arme à la main. Face à lui des hommes l’invectivent. La scène est filmée depuis un véhicule de type utilitaire. À travers la vitre, on aperçoit le gendarme tenant une arme, pointée vers le sol. On entend de la part de ses interlocuteurs des injures homophobes. Cette vidéo a été postée ce lundi 25 novembre sur le compte X "Cpasdeslol" avec cet intitulé : "Marseille : un gendarme pointe son arme sur un homme lors d’un différent routier". Six heures plus tard, un autre commentaire est posté de la part de l’administrateur du compte : "Nous avons obtenu de nouvelles informations concernant cette vidéo : le gendarme a sorti son arme parce que l’homme était armé. On peut voir qu’il tient son arme dans sa main gauche, dissimulée derrière son dos. L’homme a été placé en garde à vue et relâché en attente de son jugement".
La préfecture de Police dément
Cette rectification intervient simultanément à une publication de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône qui dénonce une fake news concernant le premier post du compte "Cpasdeslol", et donne des éléments de contexte : "Parce que les circonstances d’une publication changent sa signification. Le gendarme en question, en service, était menacé par des individus armés. Les individus ont été interpellés par la police. La notion de différend routier est erronée".
❌Parce que les circonstances d’une publication changent sa signification.
— Préfet de police des Bouches-du-Rhône (@prefpolice13) November 25, 2024
Le gendarme en question, en service, était menacé par des individus armés. Les individus ont été interpellés par @PoliceNat13 . La notion de différend routier est erronée. pic.twitter.com/kxiChmVqF9
Selon nos informations, le gendarme en service circulait seul sur l’autoroute de retour d’une formation quand il a été appelé à l’aide par un automobiliste se disant menacé par un individu armé qui a cassé son pare-brise. Le gendarme intervient et appelle la police en renfort. C’est en attendant l’arrivée de cette dernière que le gendarme a été contraint de sortir son arme. Aucun coup de feu n’a été tiré.
La procédure a été respectée
Selon une source proche du dossier, "cette situation est conforme et entre dans le schéma de l’intervention professionnelle qu’on apprend à l’école. Le gendarme a sorti son arme parce que son interlocuteur refusait d’obtempérer et avait une main cachée derrière son dos, donc était potentiellement armé. Le gendarme est dans son rôle. Il ne pointe pas la personne, son arme vise le sol et son doigt n’est pas sur la détente". Soit un usage réglementé par l’article L435-1 du Code de la sécurité intérieure.
Le parquet de Marseille devrait communiquer dans les prochaines heures.