Le défenseur des migrants est cité à comparaître à Nice le 20 novembre par le préfet, qui lui reproche de l’avoir publiquement injurié sur Facebook.
Nouveau procès en perspective pour le plus médiatique des défenseurs des migrants. Cette fois, c’est le préfet des Alpes-Maritimes, Georges-François Leclerc, qui poursuit Cédric Herrou, pour injures publiques.
Les propos incriminés, Cédric Herrou les a publiés sur sa page Facebook les 12 et 13 juin. Il avait alors comparé le transport des juifs vers les camps durant la seconde guerre mondiale à la gestion du transports des demandeurs d'asile d'aujourd'hui.
Au moment des faits, Cédric Herrou et d’autres militants avaient été empêchés de monter dans un train en gare de Breil avec les dizaines de migrants qu’ils souhaitaient accompagner à Nice pour qu’ils déposent une demande d’asile.
Le groupe avait alors décidé de rallier Nice à pied, par la montagne. Un périple long et éprouvant – trois jours de marche – qui avait fait monter la tension dans la vallée de la Roya. C’est durant cette marche que Cédric Herrou avait posté les propos incriminés sur sa page Facebook.
Ce mercredi soir, il a révélé les poursuites dont il faisait l’objet et a réagit :
"Je ne vois pas où il a pu se sentir insulté. Peut-être a-t-il pensé que je le comparais a un agent SNCF... ou pire encore ... à une personne inspirée... ou alors c'est le mot "accord"... ou peut-être juste le fait qu'un paysan fasse son boulot et dénonce publiquement l’incompétence manifeste de sa gestion sur la question migratoire à l'origine du trouble à l'ordre public que nous subissons dans la vallée de la Roya".
Monsieur le Préfet […] sachez que je ne me serais jamais permis d'insulter gratuitement quinconce qu'il soit préfet, agent de SNCF, gendarme mobile ou juif. "
Sollicitée, la préfecture n’a pas souhaité commenter cette procédure.