Le gouvernement va installer le 6 septembre un comité de lutte contre les dégâts causés par les sangliers. Le gouvernement fixe l'objectif de réduction de moitié de ces dégâts d'ici 3 ans.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, et le secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Sébastien Lecornu ont annoncé lundi par un communiqué la création d'un comité de lutte contre les dégâts causés par du gibier et notamment des sangliers : "un comité de lutte contre les dégâts de gibier sera installé le 6 septembre".
De nouvelles mesures
Ce comité "rassemblera les présidents de la FNSEA, de l'APCA (chambres d'agriculture), de la fédération nationale des chasseurs, de la fédération des forestiers privés et du CNPF (Centre national de la propriété forestière), de la propriété privée rurale, de l'ONF (Office national de forêts), des communes forestières (FNCOFOR) et de l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) ainsi que les administrations nationales concernées", selon le communiqué.
Parmi les mesures d'ores et déjà proposées figurent notamment la gestion des plans de chasse par les fédérations départementales de chasseurs et la possibilité pour le préfet, "en cas de défaillance" de leur part, de déclencher des battues administratives à la charge des fédérations.
Réduire de moitié des dégâts d'ici 3 ans
Aujourd'hui, 90% des dommages agricoles causés par le grand gibier (sanglier mais aussi cerf et chevreuil) aux cultures et forêts sont concentrés sur 15% du territoire national", indique le gouvernement, qui note que le niveau de ces dégâts
"est devenu localement insupportable pour l'agriculture et la sécurité routière", en écho aux critiques de Christiane Lambert, patronne de la FNSEA. "(Il y a) 700.000 sangliers abattus (par an), mais il y en a 4 millions" sur le territoire, avait déclaré Christiane Lambert jeudi, indiquant souhaiter "plus de chasseurs, moins de sangliers, moins de dégâts". Selon Mme Lambert, ce sont 30 millions d'euros d'indemnisations qui sont versés chaque année par les chasseurs aux agriculteurs pour compenser les dégâts.
"Nous nous fixons aujourd'hui l'objectif de réduction de moitié des dégâts d'ici 3 ans", a déclaré Sébastien Lecornu dans le communiqué du gouvernement.