Confinement : pourquoi la date du 27 novembre est plébiscitée pour une réouverture des commerces ?

De nombreuses voix chez les commerçants mais aussi au sein de la majorité s'élèvent pour que les commerces puissent réouvrir à cette date. Un choix qui ne doit rien au hasard.

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Ils ont coché cette date dans leur calendrier. De nombreux commerçants, fermés depuis le début du reconfinement, militent pour obtenir une réouverture de leur magasin le 27 novembre.

Une volonté qui a trouvé un écho favorable chez 47 députés LREM mais aussi jusqu'au ministère de l'Economie où Bruno Le Maire s'est montré plutôt réceptif à cette demande. Mais pourquoi cette date est-elle autant plébiscitée ? 

• Parce que c’est le jour du Black Friday

Le Black Friday est un jour de remises exceptionnelles, timidement arrivé en France en 2013. Depuis, cette "coutume commerciale" américaine est devenue un événement majeur du commerce. Environ six milliards d'euros avaient ainsi été dépensés dans l'Hexagone au cours de cet événement.

Le Black Friday pèse lourd et fait office de rouleau-compresseur. "On ne peut pas voir des grandes enseignes qui pratiquent le Black Friday pendant que nous attendrons patiemment alors que nous sommes fermés depuis des semaines. Nous pourrions descendre dans la rue si nous ne sommes pas entendus", a rappelé sur RFI Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France.

Un avis partagé par Pascale Mardirossian, présidente de l’association Embrun Commerces, dans les Hautes-Alpes, qui estime que "l’absence de Black Friday dans les grandes surfaces pourrait faire rouvrir les petits commerces". "Ouvrir les petits commerces semble imminent, estime-t-elle. Même s’il n’y a pas d’annonce officielle." 
Barbara El Facy, du collectif  "Nous, essence de la société à Marseille", n’y croit pas du tout. "On nous met en attente plutôt que dans la révolte"

• Parce que le ministre de l’Economie est optimiste

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a déclaré, lundi 16 novembre, qu'il travaillait avec les fédérations sur un "protocole sanitaire pour l'ensemble des commerces et l'ensemble de la grande distribution." Ce dernier doit être conclu vendredi, et opérationnel à partir de lundi pour permettre une reprise de l'activité dans les prochains jours.
 

"La réouverture est plus une affaire de jours que de semaines."

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie

La nouvelle était bonne, voire excellente pour les commerçants. Mais Olivier Véran, ministre de la Santé, est venu la tempérer ces ardeurs dès mardi. 

La France a "commencé la décroissance de l'épidémie", a assuré le ministre, qui ne voit toutefois pas les conditions réunies pour une réouverture des commerces le 27 novembre. "Cela ne veut pas dire que nous avons vaincu le virus ou que l'épidémie serait terminée, ça veut dire que nous sommes toujours en phase de circulation active importante du virus mais que nous sommes en train de reprendre le contrôle sur la dynamique de l'épidémie", a-t-il déclaré sur BFMTV.
           
"Je souhaite que les commerces puissent rouvrir le plus tôt possible (...) dans des conditions sanitaires (...) au moment où nous aurons déjà suffisamment fait baisser la pression épidémique pour être sûrs que nous ne serions pas obligés de les refermer en catastrophe", déclare Olivier Véran.

Puisqu'un bras de fer semble engagé entre le ministère de l'Economie et de la Santé, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a promis mardi sur France 2 que "la décision sur la réouverture des commerces sera prise la semaine prochaine".

• Parce que les commerçants assurent être prêts

"Nous avons des stocks de gel, des masques, du plexiglas, un sens de circulation marqué au sol et des affiches sur le dispositif. On est tous prêts à travailler", décrit Guillaume Sicard, président de la fédération de commerçants Marseille-Centre "mais comment travailler si les clients sont confinés ? Sans bars ni restaurants, le centre-ville est vide."

Le 29 octobre à minuit, les petits commerçants ont dû cesser leur activité. S'ils reprennent le travail le 27 novembre, ils estiment qu'ils perdront leur prime du mois de novembre. Un appel est lancé aux clients pour qu'ils fassent preuve de solidarité avec leurs commerçants. "Cliquez local, attendez l’ouverture des magasins, soyez consomm'acteurs, de nombreux emplois en dépendent." 

• Parce que l'épidémie semble ralentir 

Comme l'a reconnu le ministre de la Santé lundi, le confinement commence à produire ses premiers effets. "Au lieu d'avoir une augmentation tous les jours du nombre de cas, on a commencé à voir une diminution, mais tant que nous ne sommes pas tombés à un niveau de contamination bas, [...] il faut poursuivre nos efforts", a déclaré Olivier Véran. Une tendance qui donne de l'espoir aux commerçants. La question de la réouverture des commerces doit d'ailleurs être au menu du Conseil de défense prévu mercredi. Et selon Le Figaro, des annonces pourraient être faites dès la semaine prochaine sur la question.
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