Coronavirus : Pourquoi nous continuons nos reportages

Le coronavirus impose désormais des restrictions drastiques de déplacement. Côté médias, France 3 a mis en place des mesures sanitaires sévères, sans renoncer aux reportages de terrain. A la fois essentiels à l'information du public et vocation d'une chaîne de proximité...

Société
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Depuis le début de la période de confinement, France 3 Provence-Alpes-Côte-d'Azur a pratiquement divisé par deux ses équipes de reportage sur le terrain. Les autres sont invitées à télétravailler, notamment en renforçant notre service web.


Les 2 journaux télévisés de 12h et 19h sont désormais mutualisés entre Nice et Marseille. Toujours par mesure de protection.
Mais alors pourquoi maintenir à tout prix des reporters sur le terrain, au risque d'exposer les personnels comme la population ?


Tout d'abord parce que les règles qui entourent le confinement demandent explications, et c'est le rôle des journalistes.
Notre rôle est également de rendre compte de l'application des mesures sur le territoire, le ressenti de la population, l'attitude des autorités et des forces de l'ordre. Nos téléspectateurs et internautes ne comprendraient pas que nous ne soyons pas à leur côté dans cette période sensible, alors que la proximité reste l'ADN premier de France 3.

Précautions maximales

Pour autant, pas question de mettre en danger nos interlocuteurs, pas plus que les reporters.
Le matériel de tournage est nettoyé au gel hydro-alcoolique, notamment les micros, maintenus à distance au bout d'une perche pour respecter le mètre de sécurité. Pas de contact avec les personnes interviewées, échanges rapides.

"Nos interlocuteurs le comprennent très bien. Ca les rassure, même. Mais nous devons apprendre à tourner à distance, à éviter les plans rapprochés", souligne Manon Hamiot, journaliste-reporter d'images.


Et les consignes sont les mêmes en studios : plus d'invités en plateau, directs par Skype ou téléphone, toujours avec la volonté de maintenir les rendez-vous d'information en respectant les contraintes sanitaires du moment.Dans une période troublée où la vie quotidienne de chacun est chamboulée, l'information se veut une sentinelle, une référence. Répondre à ce besoin de la population nous impose de continuer à aller au contact du terrain, comme le font également nos confrères de radio ou de presse écrite. Car la liberté de la presse, fondement démocratique, doit demeurer quand celle de circuler s'efface...

 
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