Le directeur de l’ARS et le préfet de la région ont fait le point sur la situation sanitaire, vendredi lors d'une conférence de presse. Si ils notent une amélioration, ils rappellent l'importance du respect des mesures barrières.
Un appel à la prudence. Les commerces non-essentiels vont réouvrir samedi 28 novembre, première étape du déconfinement progressif annoncé par Emmanuel Macron. Une décision qui intervient au regard du recul de l'épidémie de Covid-19.
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A la veille de cette première échéance, l'Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d'Azur a souhaité faire le point sur la situation sanitaire. Le directeur de l’ARS, Philippe de Meister et le préfet de la région, Christophe Mirmand, ont à cette occasion dressé le bilan de la lutte contre le coronavirus.
• "Une phase d’amélioration lente et progressive"
La circulation du virus “continue de baisser", a assuré le directeur général de l'ARS, Philippe De Mester lors de sa conférence de presse donnée à la Préfecture de Marseille.Le directeur, qui a fait le point sur la situation sanitaire dans les Bouches-du-Rhône et dans la région, a souligné que "le taux de positivité est à 11,8% et continue de baisser". Le taux d’incidence quant à lui, à plus de 200 personnes pour 100 000 la semaine dernière est de 167 aujourd’hui.
• Vers un retour à la normale pour les établissements de santé...
Une évolution positive de la situation qui se confirme dans les hôpitaux. Le nombre de personnes en réanimation continue de diminuer avec 418 personnes admises en réanimation en Paca. "C’est 60 de moins que la semaine dernière, explique Philippe De Mester. Le nombre de personnes hospitalisées a également diminué de 200 en une semaine."Après une mobilisation de 850 places de réanimation dans les divers établissements de santé de la région, "ils vont recommencer petit à petit à reprendre une activité normale", a déclaré le directeur de l’ARS. "Ce qui signifie la réouverture progressive d’une partie des salles d’opérations qui avait été fermées", donc la reprise des opérations secondaires mises de côté par la crise.
Ces mesures s’expliquent par une redescente au niveau 4 du plan de santé et le fait que "la diminution du virus en France est l’une des plus rapides en Europe".
• ... mais un niveau de circulation du virus toujours élevé
Malgré l’amélioration de la situation, le préfet de la région, Christophe Mirmand a cependant appelé au "strict maintien des gestes barrière et de la distanciation sociale malgré les fêtes de fin d’année, et ce, même dans le cercle familial".“A la différence du printemps dernier, nous sommes encore à des niveaux de circulation du virus supérieurs à ceux du 11 mai.”
Avec 15 000 à 16 000 nouveaux cas par jour, "le virus se propage plus vite en hiver qu’au printemps". Le préfet rappelle que les mesures appliquées dans la région vont suivre le déconfinement par étapes décrété par le gouvernement.
• Un marché de Noël "light"
Si les marchés alimentaires pourront réouvrir prochainement, un point très précis suscite encore des discussions. C’est le cas de l'emblématique marché Noël, qui pourra ouvrir mais dans une configuration allégée. "Au-delà du côté économique, on ne peut nier qu’il y a également une dimension sociale, conviviale", a reconnu Christophe Mirmand."Nous ne pouvons favoriser des lieux propice à une relance de l’épidémie. A ce titre, les activités connexes ne seront pas autorisées aux marchés de Noël", a-t-il précisé. Donc pas de vin chaud, de buvette ou de patinoire. Espérons que cela n’entache en rien la magie de Noël...