Face à la circulation toujours très active du virus de la Covid-19 dans la région, l'ARS Paca a activé son 5e palier du plan de gestion de crise. Des interventions sont différées et du personnel redéployé dans les services hospitaliers de plus en plus sous pression.
L'agence régionale de santé (ARS) Paca demande aux hôpitaux de déprogrammer toutes les activités médico-chirurgicales non urgentes ou pouvant être différées, comme ce fut le cas en novembre dernier au moment du pic de la deuxième vague.
Le 5e palier que vient d'activer l'ARS est le stade le plus élevé de son plan de crise. Toutes "les activités qui ne conduisent pas à une perte de chance pour les patients" doivent être différées.
Passer de 777 à 810 lits
L'objectif est de gagner des places dans les services de réanimation. Actuellement la région dispose de 777 lits et ces déprogrammations devraient permettre d'atteindre entre 810 et 820 lits, indique l'ARS dans un communiqué.
Du personnel va également être "redéployé pour renforcer les unités de soins critiques."
L'ARS souligne que les prélèvements et greffes, la cancérologie, la chirurgie ciblée urgente comme l'activité de l'IVG restent garantis comme le suivi rapproché des malades chroniques.
Les services de réanimations sous presion
Dans la région Paca, 1.511 personnes sont actuellement hospitalisées pour covid-19 (données ARS du 22 mars), c'est 51 personnes qu'au point précédent. Un taux d'occupation des lits de réanimation supérieur à la 1ère vague.
En réanimation, si la pression se relâche dans les Alpes Maritimes, avec 14 sorties, elle s'accélère par contre dans les Bouches-du-Rhône : 13 personnes ont été admises en réanimation ou en soins intensifs dans le week-end.
Au total, le taux d'occupation des lits de réanimation est de 92,1% dans les Bouches-du-Rhône. Il vient de dépasser le niveau de la 1ere vague de mars 2020, mais reste encore légèrement inférieur à celui de la 2ème vague, en novembre dernier.