Le tribunal de Nice a rendu son verdict, allégeant de beaucoup les requisitions du parquet.
Un verdict plus clément que prévu, et une affaire qui va sans doute se poursuivre en appel. Ce sont les principales conclusions après que le tribunal de Nice ait rendu son verdict dans le procès qui opposait la famille d'Olivier Gandolfo et l'hôpital psychiatrique Sainte-Marie de Nice.Le jeune homme est mort en 2013 d'une occlusion intestinale, un mois après son admission pour une cure de désintoxication.
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Réquisitions allégées
Attribuant la mort du jeune homme à une succession de défaillances humaines et matérielles, qualifiées de négligences, le procureur général avait été sévère dans son réquisitoire.
Le parquet avait ainsi requis une amende allant jusqu'à 10 000 euros pour l'hôpital, 6 mois de prison ferme contre le médecin de garde avec une interdiction d'exercice de trois ans, ainsi que 10 mois de prison avec sursis contre l'interne. Les avocats des médecins, eux, réclamaient la relaxe de leurs clients.
Le tribunal de Nice a coupé la poire en deux. Le médecin généraliste est finalement relaxé. Son interne, lui, écope de six mois de prison avec sursis. L'hôpital, reconnu coupable d'homicide involontaire, s'est vu infliger une amende de 10 000 euros.
Le parquet aurait l'intention de faire appel. Il sera sans doute suivi dans sa démarche par les proches d'Olivier Gandolfo.
Une série de négligences
Le centre psychiatrique était dans la tourmente pour ses dysfonctionnements de sécurité, de prise en charge des patients ou encore de management. Neuf médecins avaient d'ailleurs donné leur démission cette même année 2013.
Ces défaillances étaient au coeur du procès qui s'est déroulé le mois dernier. "Est-il envisageable qu'en 2013 en France, un garçon de 21 ans meure d'une occlusion intestinale dans un hôpital psychiatrique ?" avait notamment déclaré Gérard Baudoux, avocat de la famille du jeune homme.