D'une "éclatante victoire" à "un résultat très décevant", la liste Rassemblement national, arrivée légèrement en tête des élections européennes dimanche devant celle soutenue par Emmanuel Macron, n'a pas manqué de faire réagir la classe politique en Paca.
Deux ans après son double échec à la présidentielle et aux législatives, le Rassemblement national a remonté la pente, au point de redevenir le "premier parti de France", un titre informel dont il s'était paré lors des européennes de 2014.
C'est une "éclatante victoire" a réagi sur Twitter le président du groupe RN au conseil municipal de Marseille. "Ce soir, la France a envoyé un message d'espoir à toute l'Europe", a-t-il ajouté.
Pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron semble "avoir perdu le match qu'il avait voulu installer" avec le RN, une confrontation "irresponsable".
Le patron de La France insoumise doit aussi digérer les résultats de sa liste emmenée par Manon Aubry, estimée entre 6,1% et 6,6%, reléguée très loin derrière les Verts d'EELV.
Le Sénateur LR des Bouches du Rhône, Bruno Gilles, a appelé à "ne pas fuir [ses] responsabilités" et à engager "la refondation de la droite Républicaine".Ce résultat est très décevant. Mais il nous permet d'envoyer au Parlement européen plusieurs députés. Nous continuerons à porter conjointement, élus européens et de l'Assemblée nationale, notre programme écologique et social. #Electionseuropeenne2019 #ElectionsUE2019
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) May 26, 2019
Le candidat à la mairie de Marseille semble prendre ses distances avec la majorité présidentielle, égratinant la politique d'Emmanuel Macron.
Il a pris le risque de placer le RN en tête de ce scrutin et devra l’assumer devant l’ensemble de nos partenaires européens.
— Bruno Gilles (@brunogilles13) May 26, 2019
Alors que les populistes en Europe ne progressent pas, la stratégie d’Emmanuel Macron place notre pays en grande difficulté au sein de l’UE.