Le bilan définitif fait état de sept morts et d'une alpiniste blessée au fémur. Parmi les victimes, on compte trois hommes allemands ainsi que deux hommes tchèques. La jeune femme blessée, qui est en train d'être opérée, est une Allemande. Les recherches ont été arrêtées.
"La situation est dramatique, une fois de plus, dans ce massif", a déclaré le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard, au cours d'une conférence de presse à Briançon."Les recherches ont été arrêtées. Les corps sont en cours de transport vers une chapelle ardente" sur l'héliport du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon, a-t-il ajouté.
L'identité de deux des alpinistes morts est toujours inconnue. "On n'a aucun élément, ils n'avaient pas de papiers d'identité sur eux", a déclaré à l'AFP le procureur, Raphaël Balland. La présence éventuelle d'un guide n'est pour l'instant pas avérée non plus.
L'avalanche a été repérée par le gardien du refuge des Écrins (3.170 mètres) qui a donné l'alerte. Il s'agit "très certainement d'une plaque à vent", a indiqué le lieutenant-colonel Christian Flagella, commandant du groupement de gendarmerie des Hautes-Alpes. "Les conditions sont hivernales en ce moment", a-t-il précisé.
Une plaque à vent est une épaisse couche de neige accumulée par le vent, qui rompt subitement, souvent en raison d'une surcharge de neige. "Il y a eu des chutes de neige importantes ce week-end, notamment en très haute montagne", a précisé Nicolas Colombani, commandant du PGHM de Briançon.
La plaque s'est décrochée sur 80 cm à 1 mètre de hauteur, l'avalanche s'étendant sur 250 mètres de long, selon la même source.
Un des '4.000' les plus faciles des Alpes
Les alpinistes étaient répartis en deux cordées de trois et une cordée de deux personnes. Aussitôt alerté, le PGHM de Briançon a envoyé une quinzaine de secouristes sur place, parmi lesquels deux maîtres-chiens et deux médecins urgentistes. Un détachement des CRS de Briançon, spécialisés dans le secours en montagne, a également été dépêché sur place.Les opérations de secours étaient épaulées par trois hélicoptères. Dans un communiqué de presse, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a adressé "ses sincères condoléances aux familles des victimes", les assurant "de tout son soutien".
#Avalanche sur le secteur de Pelvoux : activation de la Cellule d'Information du Public >> Numéro Unique de Crise au 0811 000 605
— Préfet Hautes-Alpes (@Prefet05) 15 Septembre 2015
L'avalanche s'est produite sur la voie normale du Dôme de neige des Ecrins, un itinéraire coté F (Facile) très fréquenté par les alpinistes amateurs car ne nécessitant pas de grandes compétences techniques. Ce sommet est communément considéré comme l'un des "4.000" les plus faciles des Alpes, sur les 82 sommets de cette altitude que compte le massif.
Le parquet de Gap a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes du drame. Cette avalanche est la plus meurtrière de l'année.