Près de 33 ans après sa disparition, de nouvelles pistes dans l'affaire Marie-Hélène Audoye

Rouvert par le pôle "cold case" de Nanterre, le dossier de Marie-Hélène Audoye n'a peut-être pas livré tous ses secrets. Des comparaisons d'ADN sont en cours.

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Sa tournée devait l’emmener à Briançon, dans les Hautes-Alpes. Les enquêteurs pensent qu'elle serait passée par son appartement de Cagnes-sur-Mer. Partie de Monaco, Marie-Hélène Audoye n’est jamais arrivée à destination. Cette représentante en pharmacie de 22 ans disparaît avec sa voiture le 21 mai 1991.

L’enquête s’enlise mois après mois. La PJ suit un temps la piste d’un réseau international de prostitution, mais cette thèse finit par s’étioler. L’entourage de Marie-Hélène est longtemps suspecté, avant que l’instruction ne se solde par un non-lieu en 2013. Vingt-deux ans d’impasses qui n’ont pas épuisé la détermination de la mère de Marie-Hélène.

Ni le corps de Marie-Hélène, ni la voiture de la jeune femme – une Renault Super 5 blanche immatriculée 5023 VD 92 – n'ont été retrouvés.

Depuis la création du pôle "Cold case" du tribunal judiciaire de Nanterre, Annie Audoye retrouve l’espoir d’un jour "savoir ce qui est arrivé à [sa fille], quelle que soit la vérité… parce que l’incertitude est une prison".

Des tests ADN en cours

La famille Audoye fournit de nouvelles pistes aux enquêteurs spécialisés dans les crimes irrésolus. Une comparaison ADN est en cours avec un crâne non identifié, retrouvé en 2012, à Vence, dans les Alpes-Maritimes. Le profil génétique de Marie-Hélène a pu être intégré au Fnaeg (Fichier national automatisé des empreintes génétiques), grâce à une dent de lait retrouvée par Annie Audoye.

"Des aveux sont peut-être plus importants qu'un verdict."

Annie Audoye

Mère de Marie-Hélène Audoye

Me Sophie Jonquet, l’avocate de la famille Audoye, se félicite que soient menées "des auditions de personnes qui [n’avaient] jamais été entendues dans le dossier".

Plus qu’un procès, Annie Audoye espère elle retrouver le corps de sa fille et que "la personne qui a pu se laisser aller à [lui] faire du mal, parce que des aveux sont peut-être encore plus importants qu’un verdict".

La nouvelle juge d’instruction s’est déjà rendue dans les Alpes-Maritimes pour explorer plusieurs pistes. Toutes les personnes susceptibles d’apporter un témoignage utile à l’enquête sont invitées à le faire à cette adresse créée par la justice : temoignages.coldcase.tj-nanterre@justice.fr. 

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