Une cabine téléphonique au coeur des négociations entre un maire et la société Orange : c'est une information de nos confrères de Alpes 1. La scène se déroule dans le village de Ceillac, dans les Hautes-Alpes. Le maire veut garder sa cabine, et Orange voudrait l'enlever !
"La cabine n'est pas utilisée", selon Orange, et la commune est couverte à 100% par la 2G.
"L'état de la téléphonie mobile est trop aléatoire", répond le maire de Ceillac, Christian Grossan.
C'est ce que nous racontent nos confrères de Alpes 1.
Mars dernier : le maire s’oppose au démontage de la seule cabine téléphonique du village, située dans le hall d’entrée de la mairie. Les techniciens sont empêchés d’accès, l’élu considérant cette opération comme « une atteinte aux services publics dans une commune rurale dont les liaisons téléphoniques sont aléatoires ». La société Orange précise « comprendre » ce refus mais explique agir en conformité avec la loi Macron : Ceillac étant couverte à 100 % en 2G, « la loi prévoit la dépose des cabines téléphoniques ne remplissant plus la fonction de service universel ».
6 secondes par jour : pas assez d'appels
Interpellée en mars dernier par le député du département, Joël Giraud, la société répond début août. Orange pointe la faible utilisation de l’appareil, « équivalant à 6 secondes par jour en 2016 ». Elle mène alors une étude « approfondie » sur la qualité de service : les liaisons en faisceau hertzien, l’optimisation de la couverture et les difficultés d’intervention dûs aux contraintes géographiques. Le Conseil Départemental intervient à son tour : il présente un plan d’action pour mettre sous surveillance les liaisons et intervenir rapidement en cas de panne.
Cette cabine téléphonique, au coeur de la tourmente, restera-t-elle fixée au mur de la mairie ? Nous n'avons pas de certitude à ce sujet.